Une récente étude scientifique, parue en mars 2024, met au jour un lien étroit entre maladies pulmonaires et maladies cardiaques. Les scientifiques derrière cette découverte proposent surtout un traitement destiné aux personnes atteintes d’une maladie pulmonaire pour éviter qu’elles ne souffrent par la suite d’une maladie cardiaque.
Selon une nouvelle étude publiée dans le Orphanet Journal of Rare Diseases, les patients atteints d’une maladie pulmonaire sont plus susceptibles de développer une maladie cardiaque, et ce, indépendamment de tout facteur de risque. Les chercheurs de l’université de Birmingham expliquent en effet que ce lien est indépendant « des facteurs conventionnels tels que l’âge et le tabagisme » notamment.
D’après eux, une enzyme pourrait davantage expliquer cette relation entre maladie pulmonaire et maladie cardiaque, l’enzyme protéinase 3. Cette protéine pourrait être responsable de la dégradation des fibres qui soutiennent les grosses artères, mais aussi les poumons. Les scientifiques conseillent dès lors de réfléchir à la prescription d’inhibiteurs de la protéinase 3 chez les personnes souffrant de maladie pulmonaire pour éviter qu’elle soit suivie d’une maladie cardiaque.
« Un double effet »
« Le rôle de la protéinase 3 agit comme un lien puissant entre les maladies pulmonaires et cardiaques. Cette enzyme attaque les fibres d’élastine présentes dans les poumons et les principales artères. Ce qui laisse penser que l’inhibition de son action pourrait avoir un double effet, ralentir à la fois les maladies pulmonaires et cardiovasculaires », assure ainsi Louise Crowley, chercheuse clinique et doctorante à l’Université de Birmingham.
D’autres études devront encore être menées, mais cela s’annonce déjà très prometteur.
Source : Sapey, E., Crowley, LE, Edgar, RG et al. Maladies cardiovasculaires dans le déficit en alpha 1 antitrypsine : une étude observationnelle évaluant le rôle de l’activité protéinase des neutrophiles et l’adéquation des outils de dépistage validés. Orphanet J Rare Dis 19 , 130 (2024). https://doi.org/10.1186/s13023-024-03124-x
Laisser un commentaire