Face à la très forte hausse des cancers chez les adultes de 14 à 49 ans, les scientifiques se mobilisent pour déceler les facteurs de risque majeurs et tenter d’inverser la courbe.
Foie, côlon, sein, thyroïde… Les recherches concernant la hausse des cancers chez les jeunes adultes (moins de 50 ans) ne cessent de confirmer ce constat alarmant.
Une étude parue en septembre 2023 dans BMJ Oncology avançait déjà le chiffre de +79 % entre 1990 et 2019. On estime désormais qu’environ 80 000 jeunes de 20 à 39 ans reçoivent un diagnostic de cancer chaque année aux États-Unis. Et en 2019, un peu plus d’un million de personnes de moins de 50 ans sont mortes d’un cancer (soit + 28 % par rapport à 1990).
D’autres scientifiques ont depuis précisé que cette hausse était surtout vraie pour les cancers digestifs (colon, œsophage, foie…), ainsi que de la thyroïde, du sein, du rein, du nasopharynx et de la prostate. Et début janvier, une nouvelle étude parue dans le BMJ ajoutait que les femmes étaient plus particulièrement touchées par cette hausse.
Des facteurs de risques multiples
Plus inquiétant encore : le nombre de cas de cancers chez les moins de 50 ans devrait encore augmenter de 31 % d’ici à 2030, principalement chez les personnes âgées de 40 à 49 ans. Il y a donc urgence à endiguer ce phénomène.
Pour ce faire, les chercheurs tentent d’expliquer pourquoi les cancers ont autant augmenté chez les jeunes adultes. L’une des premières raisons est démographique, mais les scientifiques s’accordent à dire que plusieurs autres facteurs favorisent l’apparition du cancer chez les 14-49 ans, à commencer par : une mauvaise alimentation, le tabagisme, la sédentarité et l’alcool.
Parmi les autres causes possibles de cette hausse, le professeur Fabrice Barlesi, directeur général de l’institut Gustave Roussy contre le cancer, a listé à BFMTV : « une exposition plus précoce à certains facteurs de risques comme la nourriture ultratransformée et de façon générale, un trouble du métabolisme et de l’inflammation chronique ». « Le rôle des microplastiques mérite d’être posé, c’est une hypothèse », a-t-il ajouté.
L’importance de la prévention
De nombreuses études ont été lancées partout à travers le globe pour tenter de comprendre les causes de cette hausse et tenter d’inverser la courbe. C’est notamment l’objectif de l’institut Gustave Roussy contre le cancer. Mais déjà, à titre individuel, il est essentiel de prendre soin de son corps et de réaliser des bilans de santé réguliers pour s’assurer que le moindre problème sera pris en charge au plus vite.
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