Le traitement hormonal de la ménopause est aujourd’hui trop peu prescrit. Une études américaine à la méthodologie contestée avait surestimé le risque de cancer associé à ces traitements. Pourtant, nombre d’études scientifiques prouvent désormais son intérêt pour protéger les femmes notamment contre les maladies cardiovasculaires et l’ostéoporose.
Bouffées de chaleur, fatigue, irritabilité, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, prise de poids, sueurs nocturnes, sautes d’humeur… Les symptômes de la ménopause sont si nombreux et douloureux qu’ils sont parfois à l’origine de dépression chez les femmes concernées. Il existe pourtant un traitement capable d’atténuer ces effets secondaires et de rendre la ménopause plus supportable, le traitement hormonal de la ménopause.
Ce traitement existe depuis longtemps mais en 2002, une étude américaine menée par la Women’s Health Initiative, l’avait pointé du doigt, avançant « un risque accru de cancer du sein et d’accidents cardiovasculaires ». Des conclusions qui avaient provoqué un vent de panique chez les femmes du monde entier, créant une véritable méfiance à l’égard de ces traitements, comme le rappelle Radio France.
Une défiance malheureusement toujours d’actualité (seules 7 % des femmes se le voient prescrire), et ce, même si de nombreuses études se sont succédé depuis 20 ans, démontrant les biais de cette première étude, mais surtout un rapport bénéfice/risque totalement inverse.
De nombreux bienfaits
La fondation Agir pour le cœur des femmes note ainsi que les différentes études ont montré ces dernières années que le traitement hormonal de la ménopause permettait d’améliorer la qualité de vie et de :
- Réduire jusqu’à 40 % le risque d’ostéoporose et donc de perte d’osseuse et de fracture ;
- Diminuer les risques thrombo-emboliques veineux et les accidents vasculaires cérébraux ;
- Réduire de 25 à 35 % le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer ;
- Permettre de conserver sa libido.
L’Inserm pointe également que ce traitement a été associé à une baisse de 30 % de la mortalité globale chez les femmes ménopausées traitées entre 50 et 60 ans. Un effet avant tout lié à la baisse de la mortalité cardiovasculaire.
Surtout, « le risque de cancer du sein n’augmente pas de façon sensible avec un traitement hormonal de la ménopause combiné estro-progestatif à court terme et diminuerait même avec un estrogène seul ». À condition qu’il soit prescrit dès le début de la ménopause.
Attention, ce traitement est contre-indiqué chez les femmes qui ont des antécédents personnels d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.
Laisser un commentaire