La nourriture ultratransformée serait-elle le véritable mal du siècle ? Barres chocolatées, biscuits, plats préparés, nuggets de poulets… Chaque année, la part d’aliments « fabriqués » via des procédés industriels à partir des denrées précédentes, de produits industriels et d’additifs ne cesse d’augmenter. En France, on estime que 29 % de ce que nous ingérons est « ultratransformé ». Pourtant, les études se multiplient pour montrer à quel point ces produits sont néfastes pour notre santé.
Augmentation du risque de cancer
Menée sur près de 200 000 Britanniques, une étude publiée dans la revue eClinicalMedicine montre que la présence régulière dans l’alimentation d’une personne de produits ultratransformés augmente significativement le risque de développer un cancer, quel qu’il soit.
« Chaque augmentation de 10 % de la consommation de nourriture ultratransformée est associée à une incidence accrue de n’importe quel cancer de 2 %, et notamment de cancer des ovaires de +19 % », pointe cette étude. Une augmentation surtout liée aux nombreux additifs présents dans ces aliments.
A contrario, le fait de remplacer 10 % d’aliments transformés dans son alimentation par des produits simples réduirait le risque de survenue de certains cancers, notamment du côlon, du sein et du foie, selon une étude publiée dans The Lancet Planetary Health.
Troubles de la santé mentale
Selon l’Inserm, la santé mentale ne serait pas non plus épargnée. Une équipe de l’organisme de recherche scientifique a établi qu’il existait un lien entre ces produits, lorsqu’ils sont consommés en grande quantité, et le risque de récurrence de symptômes de dépression. En cause, selon eux : « ces produits favorisent le stress oxydatif et l’inflammation, modifient le microbiote intestinal ou encore l’expression du génome ». Résultat : les participants qui consomment le plus d’aliments ultratransformés (un tiers de leurs apports totaux) ont 30 % de risque supplémentaire de présenter des épisodes de symptômes dépressifs récurrents.
Obésité et diabète
De plus en plus d’études suggèrent, en outre, que les personnes qui consomment beaucoup d’aliments ultratransformés ont plus de risque de développer des troubles métaboliques : surpoids et obésité, diabète, dyslipidémie, hypertension.
Tous les scientifiques s’accordent dès lors à inciter à la consommation de produits « faits maison » et d’aliments entiers, peu transformés.
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