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Santé sexuelle : pas assez informés, les jeunes Français se protègent moins, le dépistage désormais gratuit

Depuis la rentrée de septembre, le gouvernement a mis en place la gratuité du dépistage de quatre infections sexuellement transmissibles (IST), en plus du VIH, pour inciter les jeunes à davantage se tester. Et ce, alors même qu’ils sont de moins en moins nombreux à systématiquement se protéger.

Des chiffres « inquiétants ». Selon une étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS, en 2022, le pourcentage d’adolescents ayant déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel était de 61 % chez les filles et de 57 % chez les filles. Des chiffres largement en baisse par rapport à 2014, où ils étaient respectivement 70 % et 63 %.

Le problème touche aussi la France. Parmi les répondants français de 15 ans ayant signalé une activité sexuelle en 2022, 30 % des filles comme des garçons ont indiqué ne pas avoir mis de préservatif lors de leur dernier rapport. Et le dernier sondage Ifop va dans le même sens : seuls 29 % des jeunes de 15-25 ans déclarent utiliser systématiquement le préservatif – dont un tiers seulement parce qu’ils ont effectué des tests de dépistage.

Pourtant, depuis le début des années 2000, les infections sexuellement transmissibles bactériennes ont recommencé à augmenter dans les pays occidentaux, après un recul pendant 20 ans, dans le sillage de l’épidémie de sida. Elles ont notamment connu une hausse marquée entre 2020 et 2022 en France métropolitaine.

Les jeunes incités à se tester

Pour tenter d’endiguer le phénomène, les pouvoirs publics multiplient les gestes à destination des plus jeunes. Depuis janvier 2023, les moins de 26 ans peuvent se faire délivrer, sans ordonnance et gratuitement, des préservatifs en pharmacie. Et depuis la rentrée, ce même public peut se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre IST (gonorrhée, chlamydiose, hépatite B et syphilis), en plus du VIH, dont le dépistage était déjà remboursé. Une manière de rendre le dépistage plus simple et d’éviter aux adolescents de se rendre dans un centre anonyme et gratuit s’ils n’osent pas en parler avec leur médecin.

Les associations aimeraient néanmoins que ces gestes s’accompagnent de campagnes de sensibilisation de plus grande ampleur pour davantage informer les jeunes sur les risques d’une sexualité non-protégée, mais aussi pour lever les tabous qui entourent encore l’usage des préservatifs.


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