Microplastiques : les images inquiétantes de leurs effets sur le corps humain

Dans une campagne choc, une entreprise britannique de collecte de déchets commerciaux, Business Waste, a réalisé des projections de l’impact des microplastiques sur le corps. Des illustrations parlantes destinées à bousculer les consommateurs.

Selon l’agence de la transition écologique en France, les 3/4 des sols français sont contaminés par des microplastiques, soit par des minuscules particules de déchets plastiques. Des polluants qui ont un effet dévastateur sur la planète, mais aussi sur notre corps puisque nous les consommons et les inhalons au quotidien. Certaines études suggèrent même qu’ils peuvent pénétrer directement notre peau.

Et si les études pour montrer leurs impacts se sont multipliées ces dernières années, l’entreprise britannique de collecte de déchets commerciaux Business Waste a décidé de bousculer les consommateurs en illustration leurs effets sur le corps. À l’aide de l’intelligence artificielle, l’entreprise a effectué des « avant / après une forte exposition aux microplastiques » qui parlent d’eux-mêmes.

« Les images que nous avons générées s’appuient sur les conclusions de [nombreuses] études et présentent des résultats alarmants », explique Mark Hall, expert en déchets plastiques chez Business Waste. Parmi les effets notables, on retrouve un vieillissement prématuré, des irritations cutanées ou encore des variations de poids inexpliquées. L’étude parle également des conséquences internes, à commencer par le déclin cognitif.

Trois niveaux d’exposition

Pour réaliser cette infographie, l’entreprise a défini trois niveaux d’expositions auxquels différents effets sont associés.

  • Le niveau faible correspond à l’exposition à laquelle nous sommes tous confrontés en mangeant, en buvant et simplement en vivant dans des environnements pollués ;
  • Le niveau moyen concerne les personnes consommant beaucoup d’aliments transformés, de fruits de mer et utilisant des matériaux synthétiques ;
  • Le niveau fort est lié à un environnement de travail particulier, à une mauvaise qualité de l’eau potable et à l’utilisation répétée de tissus synthétiques à la maison et dans les vêtements.

Pour le niveau le plus faible, on retrouve de légères modifications cutanées (sécheresse, rougeurs, irritations), des modifications du microbiome intestinal (avec ballonnements, maux d’estomac et une digestion irrégulière) ou encore une fatigue légère.

L’exposition moyenne est, elle, associée à une irritation cutanée plus importante, ainsi qu’à des signes de vieillissement prématuré (ridules et rides) dus à un stress oxydatif accru. La pollution atmosphérique entraîne une irritation des yeux (qui ont tendance à rougir) et des difficultés respiratoires mineures (toux, respiration sifflante). Enfin, les perturbations hormonales qui découlent de l’exposition aux microplastiques entraînent fluctuations de poids et troubles digestifs. On note aussi une fatigue plus persistante et un brouillard cérébral.

La liste des effets s’allonge face à un haut niveau d’exposition : inflammation chronique de la peau, éruptions cutanées ou affections de type eczéma, signes de vieillissement prématuré plus intenses, teint bleu ou violacé sur les lèvres et/ou le bout des doigts… Sur le plan de la santé, Business Waste relève également un ralentissement des réflexes, des troubles de la mémoire et une confusion mentale. Mais aussi un risque de tremblements des mains ou des troubles de la motricité fine, des fluctuations de poids, des cycles menstruels irréguliers, un affinement ou une perte de cheveux, une décoloration de la peau, des lésions qui ne guérissent pas…

Plusieurs gestes à adopter

Sur son site Internet, Business Waste indique qu’elle espère que ces images « inciteront le public à s’interroger et à prendre conscience du problème dans son ensemble ». Mais concrètement, réduire son exposition aux microplastiques n’est pas évident. Quelques gestes peuvent néanmoins contribuer à nous préserver :

  • Éviter les plastiques à usage unique, surtout dans les aliments et les boissons ;
  • Éviter les aliments transformés et privilégiez les aliments biologiques et complets ;
  • Filtrer l’eau et éviter les bouteilles en plastique ;
  • Réduire l’utilisation de tissus synthétiques ;
  • Privilégier les cosmétiques à base de produits naturels et éviter les ingrédients aux terminaisons en -one ou -oxane, des abréviations comme PPG et PEG, ou des mentions de poly- et -cellulose ;
  • Réduire sa consommation de fruits de mer, ainsi que de poissons et l’utilisation de plastique en cuisine.

Il est, en outre, important d’effectuer des bilans de santé de façon régulière pour s’assurer que le moindre problème sera pris en charge au plus vite.

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