Catégorie : Actualité

  • Ces boissons à consommer avec modération pour limiter le risque d’AVC

    Ces boissons à consommer avec modération pour limiter le risque d’AVC

    L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la troisième cause de mortalité en France et la première cause de handicap acquis. Il touche chaque année 140 000 personnes. Sans surprise, selon une étude de l’université de Galway, en Irlande, les boissons que l’on ingère pourraient avoir un impact sur notre risque d’être frappé par un AVC.

    Une étude internationale menée par l’université de Galway et parue fin septembre 2024, dans le Journal of Stroke conclut que la consommation fréquente de boissons gazeuses double le risque d’AVC tout comme celle de jus de fruits industriels. À l’inverse, boire de l’eau et du thé peut réduire le risque d’accident.

    En s’appuyant sur les résultats de 27 000 personnes situés dans 27 pays différent, dans le cadre du projet INTERSTROKE, les scientifiques irlandais expliquent que les boissons gazeuses et les jus de fruits industriels (surtout ceux à base de concentrés) sont trop riches en sucres et en conservateurs nocifs. L’étude pointe notamment le fait que dans nombre de ces jus de fruits à base de concentré, les avantages généralement associés aux fruits frais s’annulent pour ces mêmes raisons.

    Feu vert sur le thé

    Pour le café les scientifiques expliquent que le danger se situe au-dessus de 4 tasses par jour, car à ce niveau, il peut avoir un impact durable sur la tension artérielle mais d’autres études mettent la barre à 6 cafés ou quatre expressos. Les chercheurs recommandent dès lors de se tourner vers du thé, qu’il soit vert ou noir. Mais attention, pointent ils, l’ajout de lait dans son thé annule les effets bénéfiques de celui-ci en matière de prévention des AVC. Ils rappellent, en outre, l’importance de consommer de l’eau toute la journée pour rester bien hydraté.

    Source : University of Galway. « Carbonated Beverage, Fruit Drink, and Water Consumption and Risk of Acute Stroke: the INTERSTROKE Case-Control Study » Journal of Stroke, 30 September 2024.

  • 35 ou 75 ans, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer (et augmenter son espérance de vie)

    35 ou 75 ans, il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer (et augmenter son espérance de vie)

    Le tabagisme est associé à un risque élevé de cancer, d’accidents vasculaires cérébraux et de maladies cardiaques et pulmonaires. Mais selon une récente étude, peu importe l’âge auquel on arrête de fumer, il y aura toujours un bénéfice pour notre santé et notre espérance de vie.

    En ce mois de novembre, nombre de personnes se sont lancé au défi du « mois sans tabac », du nom de cette campagne nationale qui, depuis neuf ans, incite les fumeurs à arrêter tous ensemble pendant 30 jours (et bien plus encore !). En cas de coup de mou, une nouvelle étude devrait venir leur redonner le coup de boost dont ils ont besoin, car celle-ci conclut que vous arrêtiez de fumer à 35 ou 75 ans, cela vous fera gagner « des années de vie ».

    De nouvelles recherches menées par l’École de santé publique de l’Université du Michigan et publiées dans l’American Journal of Preventive Medicine ont, en effet, montré que l’on vit plus longtemps quel que soit l’âge auquel on arrête de fumer.

    • Aussi, si on arrête de fumer à 35 ans, on peut espérer regagner 8 années d’espérance de vie ; à 45 ans, c’est 5,6 ans ; à 55 ans, 3,4 ans ; à 65 ans, 1,7 an ; et à 75 ans, 0,7 an.

    Des bénéfices même à 75 ans

    Les scientifiques ont, en outre, montré que près de 10 % des personnes qui ont arrêté de fumer à 65 ans ont gagné au moins huit années de vie par rapport à celles qui ont continué à fumer. Et 8 % de celles qui ont arrêté de fumer à 75 ans ont gagné au moins quatre ans. « Bien que les bénéfices de l’arrêt du tabac à un âge avancé puissent sembler faibles en termes absolus, ils représentent une grande partie de l’espérance de vie restante d’un individu », soulignent dès lors les auteurs de cette étude.

    Conclusion: à tout âge, faire « mieux » pour sa santé procure des bénéfices en termes d’espérance de vie, sans oublier les bénéfices immédiats de l’arrêt du tabac en termes de qualité du sommeil ou capacité à faire des efforts physiques par exemple.

    Source : « The Benefits of Quitting Smoking at Different Ages ». Le, Thuy T.T. et al. American Journal of Preventive Medicine, Volume 67, Issue 5, 684 – 688

  • Nutri-Score : les produits avec une mauvaise note sont mauvais pour le cœur

    Nutri-Score : les produits avec une mauvaise note sont mauvais pour le cœur

    Une équipe de scientifiques s’est intéressé au Nutri-Score, ce classement de A à E qui permet au consommateur d’évaluer facilement la qualité nutritionnelle d’un aliment ou d’une boisson. Et leur constat est sans appel : plus le score est faible, plus les risques pour la santé cardiovasculaire sont importants.

    Pour aider les consommateurs à se tourner vers une alimentation plus saine, les autorités publiques poussent les industriels de l’agro-alimentaire à afficher le Nutri-Score de leurs produits sur l’emballage. Un score qui est déterminé essentiellement par les bons et les mauvais nutriments présents dans l’aliment ou la boisson proposée.

    Un indicateur qui aurait tout son intérêt selon une équipe de chercheurs de l’Inserm, qui a publié une étude dans « The Lancet » à la rentrée, affirmant que les personnes qui consomment le plus d’aliments moins bien notés sur l’échelle du Nutri-Score présentent un risque accru de maladies cardiovasculaires, et en particulier d’infarctus du myocarde et d’AVC.

    Mélanie Deschasaux-Tanguy, chargée de recherche à l’Inserm, a expliqué dans « Les Échos » que ce résultat « confirme la pertinence du Nutri-Score en tant qu’outil de santé publique pour guider les consommateurs dans leurs choix alimentaires ». D’autant que les maladies cardiovasculaires représentent 1/3 des décès en 2019 et que l’alimentation serait responsable d’environ 30 % des décès dus aux maladies cardiovasculaires.

    Une étude de 12 ans sur 345.000 personnes

    Dans le détail, leur étude s’est basée sur plus de 345.000 participants établis dans 7 pays européens et qui ont été suivis pendant une douzaine d’années. Au cours du suivi, 16.214 participants ont développé une maladie cardiovasculaire, dont 6.565 infarctus du myocarde et 6.245 accidents vasculaires cérébraux ou AVC.

    Source : Nutritional quality of diet characterized by the Nutri-Score profiling system and cardiovascular disease risk: a prospective study in 7 European countries, Deschasaux-Tanguy, Mélanie et al., The Lancet Regional Health – Europe, Volume 0, Issue 0, 101006.

  • Le fait de voyager pourrait nous permettre de vivre plus vieux

    Le fait de voyager pourrait nous permettre de vivre plus vieux

    Selon une nouvelle étude australienne, le fait de voyager aurait des effets positifs sur la santé, dont celui de ralentir les signes du vieillissement. Un bienfait qui s’explique par plusieurs paramètres.

    Avis à tous les globe-trotters et passionnés de voyages en tout genre. Selon une étude interdisciplinaire publiée dans Sciences Daily, le meilleur moyen de lutter contre le vieillissement prématuré serait de voyager. Bien sûr, rappellent les chercheurs australiens à l’origine de cette étude, « le vieillissement, en tant que processus, est irréversible, mais bien qu’il ne puisse pas être arrêté, il peut être ralenti », et ce notamment, par les voyages.

    Car les excursions sont propices à « l’engagement social, l’appréciation de la nature, la marche ou d’autres types d’exercice, aux repas nutritifs et aux émotions positives ». Une activité physique douce permet « d’améliorer la circulation sanguine, de protéger les muscles et les articulations, d’accélérer le transport des nutriments et de favoriser l’élimination des déchets ».

    Les activités de loisirs peuvent, elles, « contribuer à atténuer le stress chronique, à atténuer la suractivation du système immunitaire et à favoriser le fonctionnement normal du système d’autodéfense ».

    Une réponse immunitaire adaptative

    Ajoutez à cela le fait que les beaux paysages (type plage ou forêt) peuvent contribuer à « réduire notre stress » et de parler avec des inconnus « renforcer nos fonctions cognitives ». Ce sont autant de paramètres qui peuvent améliorer le bien-être physique et mental des individus, mais surtout « déclencher une réponse immunitaire adaptative ».

    « En termes simples, le système d’autodéfense devient plus résistant. Les hormones propices à la réparation et à la régénération des tissus peuvent être libérées et favoriser le fonctionnement du système d’autoguérison », précisent les chercheurs.

    Des voyages actifs et dépaysants

    Les experts nuancent néanmoins le fait que le tourisme peut nous confronter à des défis tels que « les maladies infectieuses, les accidents, les blessures, la violence ou encore les problèmes de sécurité sanitaire de l’eau et de la nourriture ». Pour autant, la balance penche plus en faveur des bénéfices du voyage.

    Mais alors quel type de voyage ? Les chercheurs conseillent de se tourner vers du tourisme de bien-être, de santé ou de type retraite de méditation/yoga. Les points essentiels étant d’être actif (mais sans trop forcer) pendant le séjour, de s’ouvrir aux autres et de profiter des bienfaits de la nature.

    Et bien sûr: pas de voyage dans des zones peu équipées médicalement sans un bon check-up avant de partir. il ne faut pas que l’aventure tourne au drame!

    Source : Travel could be the best defense against aging, September 2024, Edith Cowan University, Science Daily.

  • Un traitement utilisé contre Parkinson pourrait retarder la progression de la DMLA humide

    Un traitement utilisé contre Parkinson pourrait retarder la progression de la DMLA humide

    Une équipe de chercheurs français a réussi à comprendre pourquoi les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer souffraient généralement moins de DMLA « humide ». Les L-Dopa permettent de retarder la survenue de cette maladie handicapante d’environ quatre ans.

    La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans. Les études scientifiques sont, dès lors, nombreuses pour tenter de trouver un traitement à ce fléau et endiguer le phénomène. En cette rentrée, une équipe de chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université a publié des résultats très prometteurs pour lutter contre la DMLA.

    Dans leur étude, publiée dans The Journal of Clinical Investigation, ces scientifiques ont démontré l’intérêt des médicaments dopaminergiques (ou L-Dopa), qui sont aujourd’hui prescrits aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, pour ralentir la progression de l’une des formes de la maladie, la forme néovasculaire ou « humide ».

    Les spécialistes expliquent que les L-dopa vont venir activer un récepteur spécifique du cerveau, appelé DRD2. Cette activation du DRD2 va ensuite bloquer la formation de nouveaux vaisseaux sanguins dans l’œil et donc prévenir la survenue de la DMLA néovasculaire (qui est justement caractérisée par la prolifération de nouveaux vaisseaux dysfonctionnels sous la rétine).

    Une différence de 4 ans

    Dans leur étude, les chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de Sorbonne Université ont analysé les données de 200 000 personnes atteintes de DMLA néovasculaire. Et ils ont conclu que ceux qui prenaient de la L-Dopa ou d’autres médicaments inhibant le récepteur DRD2 pour traiter leur maladie de Parkinson développaient une DMLA néovasculaire plus tard dans leur vie et nécessitaient moins d’injections. Dans le détail, ils affirment que la maladie se déclarait chez eux à 83 ans, au lieu de 79 ans pour les autres. Une nouvelle encourageante sur le plan de la santé oculaire et un nouvel exemple des bénéfices extraordinaires des réflexions croisées sur le traitement de maladies sans lien entre elles.

    Source : DRD2 activation inhibits choroidal neovascularization in patients with Parkinson’s disease and age-related macular degeneration, J Clin Invest. 2024;134(17):e174199. https://doi.org/10.1172/JCI174199.

  • La découverte d’une nouvelle protéine est très prometteuse pour la lutte contre le cancer

    La découverte d’une nouvelle protéine est très prometteuse pour la lutte contre le cancer

    Le cancer constitue la deuxième cause de cancer dans le monde et la première cause de mort prématurée en France. Mais des chercheurs canadiens viennent d’annoncer une découverte prometteuse, qui pourrait permettre, à terme, de développer un vaccin contre toute forme de cancer.

    Dans une étude publiée cet été dans la revue Nucleic Acids Research, des spécialistes de l’université Western rappellent que les cancers sont généralement causés par une détérioration de notre ADN. Ce dernier étant agressé chaque jour par des facteurs aussi divers que le tabac ou les rayons UV.

    Or, ces scientifiques ont découvert dans une bactérie une protéine appelée DdrC capable de détecter les dommages de l’ADN, de les arrêter et d’alerter la cellule pour qu’elle entame un processus de réparation. L’étude souligne le fait que la protéine DdrC résiste à des conditions de vie extrêmes, « par exemple à des radiations 5 000 à 10 000 fois supérieures à celles qui tueraient une cellule humaine normale ». Mais surtout, qu’elle représente une « exception », car « elle accomplit sa fonction toute seule, sans avoir besoin d’autres protéines ».

    De longues années de recherche

    « C’est comme si un joueur de la NFL jouait tous ses matchs sans casque ni protection, collectionnant les commotions et les fractures, mais qu’il se rétablissait miraculeusement chaque nuit avant l’entraînement du lendemain », vulgarise l’un des auteurs pour souligner à quel point cette molécule est prometteuse.

    Les chercheurs de l’université Western espèrent, dès lors, pouvoir développer un vaccin à l’aide de cette protéine pour pouvoir l’injecter aux humains et ainsi lutter contre la détérioration de l’ADN et, par ricochet, contre toute forme de cancer. De nombreux travaux sont néanmoins nécessaires avant d’y parvenir et il faudra plusieurs années d’études pour cela. C’est un espoir à très long terme … En attendant qu’il se concrétise, le dépistage précoce des cancers dans des centres équipés des bons équipements est la meilleure option.

    La protéine DrdC (pour protéine C de réponse aux dommages de l’ADN) a été découverte dans une petite bactérie robuste appelée Deinococcus radiodurans.

    Source : Robert Szabla, Mingyi Li, Victoria Warner, Yifeng Song, Murray Junop, DdrC, a unique DNA repair factor from D. radiodurans, senses and stabilizes DNA breaks through a novel lesion-recognition mechanism, Nucleic Acids Research, Volume 52, Issue 15, 27 August 2024, Pages 9282–9302, https://doi.org/10.1093/nar/gkae635

  • Santé sexuelle : pas assez informés, les jeunes Français se protègent moins, le dépistage désormais gratuit

    Santé sexuelle : pas assez informés, les jeunes Français se protègent moins, le dépistage désormais gratuit

    Depuis la rentrée de septembre, le gouvernement a mis en place la gratuité du dépistage de quatre infections sexuellement transmissibles (IST), en plus du VIH, pour inciter les jeunes à davantage se tester. Et ce, alors même qu’ils sont de moins en moins nombreux à systématiquement se protéger.

    Des chiffres « inquiétants ». Selon une étude menée par l’Organisation mondiale de la Santé, l’OMS, en 2022, le pourcentage d’adolescents ayant déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel était de 61 % chez les filles et de 57 % chez les filles. Des chiffres largement en baisse par rapport à 2014, où ils étaient respectivement 70 % et 63 %.

    Le problème touche aussi la France. Parmi les répondants français de 15 ans ayant signalé une activité sexuelle en 2022, 30 % des filles comme des garçons ont indiqué ne pas avoir mis de préservatif lors de leur dernier rapport. Et le dernier sondage Ifop va dans le même sens : seuls 29 % des jeunes de 15-25 ans déclarent utiliser systématiquement le préservatif – dont un tiers seulement parce qu’ils ont effectué des tests de dépistage.

    Pourtant, depuis le début des années 2000, les infections sexuellement transmissibles bactériennes ont recommencé à augmenter dans les pays occidentaux, après un recul pendant 20 ans, dans le sillage de l’épidémie de sida. Elles ont notamment connu une hausse marquée entre 2020 et 2022 en France métropolitaine.

    Les jeunes incités à se tester

    Pour tenter d’endiguer le phénomène, les pouvoirs publics multiplient les gestes à destination des plus jeunes. Depuis janvier 2023, les moins de 26 ans peuvent se faire délivrer, sans ordonnance et gratuitement, des préservatifs en pharmacie. Et depuis la rentrée, ce même public peut se faire dépister gratuitement et sans ordonnance pour quatre IST (gonorrhée, chlamydiose, hépatite B et syphilis), en plus du VIH, dont le dépistage était déjà remboursé. Une manière de rendre le dépistage plus simple et d’éviter aux adolescents de se rendre dans un centre anonyme et gratuit s’ils n’osent pas en parler avec leur médecin.

    Les associations aimeraient néanmoins que ces gestes s’accompagnent de campagnes de sensibilisation de plus grande ampleur pour davantage informer les jeunes sur les risques d’une sexualité non-protégée, mais aussi pour lever les tabous qui entourent encore l’usage des préservatifs.

  • Une intelligence artificielle prédit certains risques de maladie en lisant… dans notre langue

    Une intelligence artificielle prédit certains risques de maladie en lisant… dans notre langue

    Une équipe de scientifiques irakiens et australiens a développé une intelligence artificielle capable d’analyser différents paramètres de la langue humaine et d’établir un diagnostic avec une fiabilité de 98 %.

    À mesure que l’intelligence artificielle (IA) se perfectionne, la médecine évolue et devient de plus en plus performante, et ce notamment parce qu’en mettant au point des algorithmes d’apprentissage automatique, les chercheurs peuvent faire davantage parler les images.

    Ainsi, une équipe de scientifiques de la Middle Technical University (MTU), en Irak, et de l’Université d’Australie du Sud (UniSA) a mis au point un algorithme capable de prédire différentes maladies en analysant la couleur de la langue humaine. Et cet outil affiche une fiabilité de 98 %, selon les résultats de leur travail publié dans la revue Technologies.

    Dans le détail, leur intelligence artificielle permet de détecter le diabète, les accidents vasculaires cérébraux, l’anémie, l’asthme, les maladies du foie et de la vésicule biliaire, le Covid-19, ainsi qu’une série de problèmes vasculaires et gastro-intestinaux. Mais aussi de déterminer les phases de leur évolution.

    Inspirée de la médecine traditionnelle chinoise

    L’auteur principal de l’étude explique que l’analyse de la couleur, la forme, l’humidité et l’épaisseur de la langue est utilisé depuis des millénaires dans la médecine traditionnelle chinoise et qu’ils s’en sont inspirés.

    Il détaille : « En général, les personnes atteintes de diabète ont une langue jaune ; les patients atteints de cancer ont une langue violette avec une épaisse couche graisseuse ; et les patients victimes d’un accident vasculaire cérébral aigu présentent une langue rouge de forme inhabituelle. »

    « Une langue blanche peut indiquer une anémie ; les personnes atteintes de cas graves de Covid-19 sont susceptibles d’avoir une langue rouge foncé ; et une langue de couleur indigo ou violette indique des problèmes vasculaires et gastro-intestinaux ou de l’asthme. »

    Accessible sur smartphone

    Assurant que leur méthode est « sûre, efficace et abordable pour le dépistage des maladies », les scientifiques aimeraient que l’IA qu’ils ont développée soit, à termes, accessible au plus grand nombre sur smartphone, pour favoriser la détection des différentes maladies et obtenir un diagnostic précis.

    Source : Tongue Disease Prediction Based on Machine Learning Algorithms, by Ali Raad Hassoon, Ali Al-Naji, Ghaidaa A. Khalid, andJavaan Chahl, Technologies 2024, 12(7), 97; https://doi.org/10.3390/technologies12070097.

  • Comment le stress peut affecter notre système immunitaire ?

    Comment le stress peut affecter notre système immunitaire ?

    À mesure que des études portent sur les effets du stress sur l’organisme, la liste des méfaits de celui-ci s’allonge. Une nouvelle expérimentation sur les souris a permis d’éclairer comment le stress peut, de façon plus globale, affecter notre système immunitaire. On vous explique.

    Selon une étude réalisée par une équipe de biologiste de Tübingen, en Allemagne, et publiée dans la revue scientifique Cell en août 2024, lorsque nous sommes stressés, le cerveau envoie un message particulier aux glandes de Brunner, situées dans la paroi de l’intestin et qui produisent un mucus alcalin neutralisant l’acidité, via l’amygdale centrale.

    En réaction, l’intestin grêle produit moins de bactéries du genre Lactobacillus. Seulement, en l’absence de lactobacilles, l’intestin devient « perméable » et des éléments qui ne devraient pas passer dans le sang le font. Ces éléments étrangers sont alors attaqués par le système immunitaire, provoquant une inflammation et un affaiblissement de ce dernier.

    Quelques astuces pour gérer son stress

    Pour prendre soin de son système immunitaire et de sa santé de façon plus globale, il est essentiel d’apprendre à gérer son stress. Pour cela, pratiquer une activité sportive régulière, du yoga ou de la méditation, avoir une vie sociale riche, ainsi qu’une alimentation et un sommeil de qualité sont essentiels. Il est également important de savoir demander de l’aide quand le stress devient trop intense que ce soit au travail ou dans sa vie personnelle.

    Source : Stress-sensitive neural circuits change the gut
    microbiome via duodenal glands, Cell, Elvesier, August 2024
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  • L’incidence des crises cardiaques et des AVC a diminué après la vaccination contre le Covid-19

    L’incidence des crises cardiaques et des AVC a diminué après la vaccination contre le Covid-19

    Les nouvelles études tendent à démontrer que non seulement la vaccination contre le Covid-19 aurait permis de ralentir la circulation du virus dans la population, mais aurait aussi eu un impact positif sur notre santé cardiovasculaire.

    S’ils ont parfois suscité quelques craintes, les vaccins contre le Covid-19 ont rapidement réussi à démontrer leur efficacité pour ralentir la circulation du virus dans la population. Quatre ans après la pandémie, de nouvelles études tendent à démontrer qu’ils ont aussi eu un effet bénéfique pour la santé cardiovasculaire.

    Ainsi, selon une nouvelle étude portant sur les dossiers médicaux anonymisés de 46 millions d’adultes en Angleterre et publiée dans Nature Communications, l’incidence des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux était plus faible après la vaccination contre le Covid-19 qu’avant ou sans vaccination.

    Une équipe de chercheurs des universités de Cambridge, Bristol et Édimbourg a, en effet, démontré que l’incidence des thromboses artérielles, de types crises cardiaques ou accidents vasculaires cérébraux, était jusqu’à 10 % inférieure dans les 13 à 24 semaines suivant la première dose d’un vaccin. Et qu’après une deuxième dose, l’incidence était jusqu’à 27 % inférieure avec le vaccin d’AstraZeneca et jusqu’à 20 % inférieure avec celui de Pfizer/Biotech au cours des 2 années suivant le rappel.

    Plus de myocardites, mais moins de complications

    Les auteurs de l’étude menée en Angleterre rappellent néanmoins que l’incidence de complications cardiovasculaires rares (de type myocardite ou péricardite) était plus élevée après l’administration de certains vaccins contre le Covid-19.

    Sur ce point, une étude française menée par Epi-phare et publiée dans JAMA cet été tend toutefois à démontrer que les myocardites causées par les vaccins anti-covid sont moins sévères que celles causées par le virus lui-même.

    D’après leurs recherches, parmi les patients qui ont développé une myocardite à la suite d’un vaccin anti-Covid (soit 560 personnes sur 54 millions de personnes vaccinées en France), 6 % ont développé des complications, contre 12 % quand elle est survenue après une infection au Covid-19.

    160 000 vies sauvées en France

    Cette étude affirme, en outre, que la vaccination, avec une efficacité de l’ordre de 90 % a sauvé, environ 160 000 vies en France.

    Sources :
    (1) Ip, S et al. Cohort study of cardiovascular safety of different COVID-19 vaccination doses among 46 million adults in England. Nat Comms; 31 Jul 2024; DOI: 10.1038/s41467-024-49634-x
    (2) Long-Term Prognosis of Patients With Myocarditis Attributed to COVID-19 mRNA Vaccination, SARS-CoV-2 Infection, or Conventional Etiologies, Laura Semenzato, MSc1; Stéphane Le Vu, PhD1; Jérémie Botton, PhD, PharmD, MPH1,2; et al, JAMA. Published online August 26, 2024. doi:10.1001/jama.2024.16380.