Plats préparés, nuggets, cordons bleus, barre de céréales… Pour obtenir la texture, la saveur ou encore la durée de conservation souhaitée de ces « aliments ultra-transformés », les industriels utilisent plusieurs procédés de transformation, ainsi que de nombreux additifs. Pourtant, les études scientifiques se multiplient pour montrer leur danger pour la santé.
Les aliments ultra-transformés (UPF) sont des préparations industrielles prêtes à consommer ou prêtes à réchauffer, réalisées en grande partie ou entièrement avec des substances extraites d’aliments, souvent chimiquement modifiées, avec des additifs, et avec une faible proportion d’aliments entiers.
Or, selon l’Institut national de la consommation (INC), les aliments ultra-transformés concernent 80 % de l’offre actuelle en supermarché, y compris dans les rayons diététique, bio et végétarien.
Leur surreprésentation et leur surconsommation ont, de fait, poussé les scientifiques à multiplier les études scientifiques pour comprendre comment ces aliments agissent sur notre santé. Et tous sont unanimes pour dire que les aliments ultra-transformés sont nuisibles à notre santé, et ce, à différents niveaux.
Des effets à longs termes
Une étude italienne publiée par la revue « Advances in nutrition » en décembre 2023 (1) a notamment démontré que la consommation d’aliments ultra-transformés a des effets à long terme sur la santé cardiométabolique. Les scientifiques expliquent ainsi que les UPF augmentant le risque d’obésité, de diabète de type 2, de dyslipidémie et de maladies cardiovasculaires. Et ces chercheurs remettent principalement en cause la composition nutritionnelle des aliments (trop riches en sel et en sucres), ainsi que les processus et additifs utilisés pour leur fabrication.
Avant cette étude, d’autres scientifiques avaient déjà associé la consommation d’aliments ultra-transformés à un sur-risque de cancer, de maladies métaboliques, ainsi que de symptômes de dépression récurrents. Une équipe de l’Inserm (2) expliquait alors que « ces produits favorisent le stress oxydatif et l’inflammation et modifient le microbiote intestinal ou encore l’expression du génome ». D’où leurs effets destructeurs sur la santé.
Il est dès lors fortement recommandé de limiter sa consommation d’aliments ultra-transformés et en particulier de ceux étant classé « D ou E » sur l’échelle nutri-score. A contrario, il est important de privilégier le « fait maison » à partir d’aliments bruts ou peu transformés. Et pour vous aider dans les rayons, pensez à utiliser des applications telles que Siga, qui permet de connaître le niveau de transformation d’un aliment.
Sources :
(1) « Ultra-Processed Foods and Human Health: A Systematic Review and
Meta-Analysis of Prospective Cohort Studies », Advances in nutrition, Dec. 2023, DOI : https://doi.org/10.1016/j.advnut.2023.09.009
(2) H Arshad et al. Association between ultra-processed foods and recurrence of depressive symptoms : the Whitehall II cohort study. Nutr Neurosci, 29 mars 2023 ; doi : 10.1080/1028415X.2022.2157927
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