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Bientôt la fin des rhinites allergiques et de l’asthme ? Des chercheurs français font une découverte majeure

Des chercheurs de l’Inserm ont identifié une molécule « au rôle majeur dans le déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires » et qui pourrait apporter un traitement de fonds aux personnes souffrant d’asthme, rhinite allergique, mais aussi de la BPCO. Une nouvelle prometteuse.

Nez bouché, éternuements, conjonctivite… Chaque année, le début du printemps s’accompagne du retour en force des pollens et des rhinites allergiques pour des millions de personnes. Des symptômes qui s’aggravent chez les personnes asthmatiques, mais qui pourraient bientôt n’être qu’un lointain souvenir.

En effet, des chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’université Toulouse III – Paul Sabatier ont identifié une molécule « au rôle majeur dans le déclenchement de l’inflammation à l’origine des maladies allergiques respiratoires », qui touchent 17 millions de Français.

Dans une étude publiée dans le Journal of Experimental Medicine, ces scientifiques expliquent surtout que cette molécule, de la famille des alarmines, représente « une cible thérapeutique d’intérêt majeur pour le traitement des maladies allergiques ».

Des traitements bloquant l’alarmine TL1A

Dans le détail, l’équipe de chercheurs explique que la molécule nommée TL1A est libérée par les cellules de l’épithélium pulmonaire quelques minutes après l’exposition à « un allergène de type moisissure ». Il envoie alors un signal à une alarmine, l’interleukine-33, pour alerter le système immunitaire.

« Ce double signal d’alarme stimule l’activité des cellules immunitaires, déclenchant une cascade de réactions responsables d’une inflammation allergique », précisent-ils.

L’idée serait donc de développer des traitements basés sur des anticorps bloquant l’alarmine TL1A et de le prescrire aux personnes souffrant d’asthme sévère ou d’autres maladies allergiques pour stopper leurs symptômes.

Et le BPCO ?

Mais cette découverte est d’autant plus importante que la molécule identifiée jouerait également un rôle dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (ou BPCO). Une maladie chronique inflammatoire des bronches, régulièrement appelée « maladie du fumeur » et qui représente aujourd’hui « la troisième cause de décès dans le monde ». « Si on sait comment agir en amont sur la réaction inflammatoire, on sait comment tout bloquer », promettent les scientifiques.

Source :
Pauline Schmitt, Anais Duval, Mylène Camus, Emma Lefrançais, Stéphane Roga, Cécile Dedieu, Nathalie Ortega, Elisabeth Bellard, Emilie Mirey, Emmanuelle Mouton-Barbosa, Odile Burlet-Schiltz, Anne Gonzalez-de-Peredo, Corinne Cayrol, Jean-Philippe Girard; TL1A is an epithelial alarmin that cooperates with IL-33 for initiation of allergic airway inflammation. J Exp Med 3 June 2024; 221 (6): e20231236. doi: https://doi.org/10.1084/jem.20231236


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