Ajouter des années à la vie et de la vie aux années

  • Pourquoi les fortes chaleurs nous rendent plus agressifs ?

    Pourquoi les fortes chaleurs nous rendent plus agressifs ?

    Chaque été, le constat est le même : les fortes chaleurs altèrent non seulement notre sommeil et nos capacités physiques, mais aussi notre humeur. Ce n’est pas un mythe, les fortes chaleurs peuvent réellement nous rendre plus agressifs en jouant sur nos nerfs.

    Selon une étude américaine parue en 2017, une hausse de 1 ou 2 °C de la température ambiante peut entraîner « une hausse de 3 à 5 % des agressions ». Et pour cause, lorsque la température extérieure augmente, notre température corporelle suit la même tendance.

    De fait, notre niveau de production de sérotonine, une hormone impliquée dans la régulation de l’humeur et de l’anxiété, a tendance à diminuer. Et il en est de même pour la dopamine, cette hormone associée aux sensations de plaisir et de satisfaction. En conséquence, nos systèmes endocriniens et nerveux tournent au ralenti, nous rendant plus impulsifs.

    Et ajoutez à cela de la fatigue en raison d’une qualité de sommeil altérée par les chaleurs nocturnes, les nerfs sont à vifs et l’agressivité nous guette.

    Attention à la dépression

    En parallèle, les personnes traitées pour des troubles de santé mentale sont particulièrement vulnérables face à la canicule, car les fortes chaleurs peuvent interagir avec l’efficacité de certains médicaments psychotropes ou se doubler d’effets indésirables.

    Les températures élevées seraient ainsi liées à une augmentation du risque de suicide, en particulier chez les hommes. Mais aussi à un risque accru d’admissions liées à la santé mentale et de visites aux urgences.

    Anxiété et stress post-traumatique

    Une étude menée par l’Union européenne a, en outre, mis en lumière que les conséquences du changement climatique (inondations, incendies, etc.) peuvent avoir un effet significatif sur la santé mentale des individus sous la forme de troubles de stress post-traumatique (TSPT), d’anxiété et de troubles dépressifs.

    Source : Tiihonen J, Halonen P, Tiihonen L, Kautiainen H, Storvik M, Callaway J. The Association of Ambient Temperature and Violent Crime. Sci Rep. 2017 Jul 28;7(1):6543. doi: 10.1038/s41598-017-06720-z. PMID: 28754972; PMCID: PMC5533778.

  • Une application utilise l’IA pour détecter les signes de dépression sur notre visage

    Une application utilise l’IA pour détecter les signes de dépression sur notre visage

    Une équipe du Dartmouth College travaille au développement d’une application capable de détecter les signes de dépression grâce aux expressions du visage et à l’environnement captés au moment où l’utilisateur déverrouille son téléphone portable.

    À mesure que l’intelligence artificielle (IA) se perfectionne, la médecine évolue et devient de plus en plus performante, tout particulièrement en matière de prévention. Les avancées de l’IA sont également très prometteuses dans le domaine de la santé mentale.

    Des chercheurs de l’université américaine de Dartmouth ont notamment mis au point une application capable de détecter de manière « fiable » les premiers signes de la dépression, et ce, grâce à un logiciel de traitement d’images faciales. Dans une étude portant sur 177 personnes diagnostiquées avec un trouble dépressif majeur, leur solution s’est révélée fiable à 75 %.

    « Il y a eu un mouvement en faveur de la technologie numérique de santé mentale pour finalement aboutir à un outil capable de prédire l’humeur des personnes diagnostiquées avec une dépression majeure de manière fiable et non intrusive », s’est réjoui le responsable de l’étude, Andrew Campbell, dans un communiqué.

    Un logiciel non-intrusif

    Concrètement, cette application, nommée MoodCapture, utilise la caméra frontale du téléphone pour capturer les expressions faciales et l’environnement d’une personne au moment où celle-ci déverrouille son téléphone avec la reconnaissance faciale, soit des dizaines de fois par jour.

    Puis, MoodCapture évalue les images pour détecter des indices cliniques associés à la dépression. Ce peut être par exemple le regard, le mouvement des yeux, le positionnement de la tête, la rigidité musculaire ou encore l’éclairage, le lieu où se trouve la personne…

    « Si une personne apparaît systématiquement avec une expression neutre dans une pièce faiblement éclairée pendant une période prolongée, le modèle d’IA peut en déduire que cette personne est en train de souffrir d’un début de dépression », détaillent les chercheurs.

    Accessible au grand public d’ici 5 ans

    Les scientifiques espèrent pouvoir rendre leur application accessible au grand public d’ici cinq ans. D’ici là, l’équipe du Dartmouth College veut développer la réponse de l’application à ces signes de dépression. « Idéalement, elle proposera des mesures préventives telles que sortir ou prendre des nouvelles d’un ami au lieu d’informer explicitement une personne qu’elle est peut-être en train d’entrer dans un état de dépression. »

    « Si nous pouvons utiliser ces données pour prédire et comprendre les changements rapides des symptômes de la dépression, nous pourrons finalement les prévenir et les traiter. Plus nous serons attentifs au moment présent, moins l’impact de la dépression sera profond », se réjouit d’avance Andrew Campbell.

    Source : Smartphone app uses AI to detect depression from facial cues, Dartmouth College, Eurekalert, may 2024, doi:10.1145/3613904.3642680

  • La solitude peut augmenter le risque d’AVC

    La solitude peut augmenter le risque d’AVC

    De nombreuses études ont associé le style de vie au risque de survenue d’un AVC. Mais un paramètre jouerait un rôle tout particulier : il s’agit de la santé mentale et plus particulièrement du sentiment de solitude.

    Maladie universelle, la solitude touche de trop nombreux individus à travers le monde. À tel point que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a qualifié la solitude de « l’un des principaux problèmes de santé à l’échelle mondiale », pointant du doigt des répercussions sur la santé globale, le bien-être et le développement.

    Des scientifiques ont d’ailleurs déjà mis en avant des liens directs entre la solitude et un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires. Cette fois, une équipe de chercheurs de Harvard avancent, dans une étude publiée dans eClinicalMedicine, que les personnes qui se sentent chroniquement seules pendant une longue période présentent un risque plus élevé d’être victime d’un accident vasculaire cérébral (AVC).

    Un risque jusqu’à 56 % plus important

    S’appuyant sur les données de 12 000 personnes suivies entre 2006 et 2018, les chercheurs de Harvard ont constaté que les personnes considérées comme seules au début de l’étude avaient un risque d’AVC 25 % plus élevé que celles qui n’étaient pas considérées comme seules.

    Mais parmi ceux qui ont obtenu un score « constamment élevé » en matière de solitude, le risque d’AVC était 56 % plus élevé que ceux du groupe « constamment faible », et ce, même après avoir pris en compte un large éventail d’autres facteurs de risque connus.

    « Des évaluations répétées de la solitude peuvent aider à identifier les personnes qui souffrent de solitude chronique et qui présentent donc un risque plus élevé d’accident vasculaire cérébral », a déclaré le Dr Yenee Soh, chercheur associé à la Harvard TH Chan School of Public Health. « Mais si nous ne parvenons pas à traiter leur sentiment de solitude, à l’échelle micro et macro, cela pourrait avoir de graves conséquences sur la santé. »

    Il est recommandé aux personnes souffrant de solitude de se faire accompagner par des professionnels de la santé mentale pour apprendre à mieux vivre ce sentiment, mais surtout à le dépasser, en parvenant à aller vers les autres.

    Source : “Chronic Loneliness and the Risk of Incident Stroke in Middle and Late Adulthood: A Longitudinal Cohort Study of U.S. Older Adults,” Yenee Soh, Ichiro Kawachi, Laura D. Kubzansky, Lisa F. Berkman, Henning Tiemeier, eClinicalMedicine, June 24, 2024, DOI:https://doi.org/10.1016/j.eclinm.2024.102639.

  • Après un cancer, rien de tel que le régime méditerranéen

    Après un cancer, rien de tel que le régime méditerranéen

    Depuis plusieurs années maintenant, le régime méditerranéen est plébiscité comme l’un des meilleurs pour prendre soin de sa santé. On lui attribue des bienfaits sur la santé cardiovasculaire, mais il serait également très intéressant pour diminuer le risque de récidive après un cancer.

    Principalement basé sur des aliments d’origines végétales, le régime méditerranéen est riche en fibres et en antioxydants. Il se compose de fruits et légumes, qu’ils soient frais ou secs, de poissons, d’huile d’olive, de légumineuses et de céréales complètes. Il propose, à l’inverse, très peu de viande et de produits laitiers, hormis ceux à base de lait de chèvre et de brebis.

    Adopté dans les pays qui bordent la mer Méditerranée (Crète, Grèce, Croatie, Maroc, Portugal…), il est inscrit sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité par l’UNESCO depuis 2013 grâce à ses nombreuses vertus santé. Et un nouveau bénéfice vient s’ajouter à la longue liste de ses bienfaits en ce mois de juillet 2024. Une étude publiée dans JACC Cardio-Oncologie vient de démontrer que le régime méditerranéen est associé à un risque de mortalité plus faible chez les survivants du cancer.

    Selon cette recherche, les personnes souffrant de n’importe quel type de cancer ayant adopté un régime méditerranéen vivent plus longtemps et ont un risque réduit de mortalité cardiovasculaire par rapport à celles ayant une moindre adhésion à ce régime.

    Jusqu’à 60 % de risque en moins

    Pour arriver à ce résultat, les scientifiques ont mené leur étude sur 800 adultes italiens, hommes et femmes, ayant reçu un diagnostic de cancer entre 2005 et 2010. Les participants ont ensuite été suivis pendant plus de 13 ans.

    « Et les résultats de notre étude indiquent que les personnes atteintes de cancer et qui ont déclaré suivre un régime alimentaire méditerranéen avaient un risque de mortalité inférieur de 32 % par rapport aux participants qui ne suivaient pas le régime méditerranéen. Le bénéfice était particulièrement prononcé pour la mortalité cardiovasculaire, qui a été réduite de 60 % », se réjouit Marialaura Bonaccio, la chercheuse à l’origine de cette découverte.

    Des résultats que la scientifique explique principalement par la richesse en antioxydants de ce régime. Alors, tous à vos livres de cuisine… méditerranéenne !

    Source : Mediterranean Diet Is Associated With Lower All-Cause and Cardiovascular Mortality Among Long-Term Cancer Survivors, JACC : Cardio-Oncologie, jul. 2024, https://doi.org/10.1016/j.jaccao.2024.05.012

  • L’inquiétante hausse du nombre de cancers chez les jeunes de la génération X

    L’inquiétante hausse du nombre de cancers chez les jeunes de la génération X

    Selon une étude publiée dans la revue médicale JAMA, la génération X (née entre 1965 et 1980) présente des taux de cancer beaucoup plus importants que celle des générations précédentes et notamment des baby-boomers. Un résultat particulièrement inquiétant qui s’explique par plusieurs éléments.

    Une étude particulièrement inquiétante. En s’appuyant sur les données de 3,8 millions de personnes atteintes d’un cancer, des chercheurs de l’Institut national du cancer des États-Unis ont déterminé que la génération X (née entre 1965 et 1980) présente un risque de cancer beaucoup plus important que celle des générations précédentes, à commencer par les baby-boomers.

    Selon les biostatisticiens, les femmes de la génération X présentent ainsi un risque beaucoup plus important de développer un cancer de la thyroïde, du rein, du rectum, de l’utérus, du côlon, du pancréas et des ovaires, ainsi que des lymphomes non hodgkiniens et des leucémies. Tandis que les hommes nés entre 65 et 80 sont davantage touchés que leurs aînés par des cancers de la thyroïde, du rein, du rectum, du côlon et de la prostate. 

    La hausse du nombre de cancers chez la génération X « est un signal d’alarme », explique Philip Rosenberg, biostatisticien à l’origine de l’étude. « Ces chiffres suggèrent qu’il existe des trajectoires défavorables. »

    Des facteurs liés au mode de vie

    Peut-on endiguer ce phénomène ? Des études vont devoir être menées pour apporter une réponse étayée à cette question. Point positif, Sciences News rappelle en prélude que cette augmentation s’explique en premier lieu par un meilleur dépistage et une détection précoce ce qui est positif. Malheureusement, on sait aussi qu’un certain nombre de ces cancers sont liés à l’obésité, au manque d’exercice, à une consommation excessive de viande rouge et à d’autres facteurs liés au mode de vie. Des éléments sur lesquels il est urgent d’agir à l’échelle globale.

    Source : Rosenberg PS, Miranda-Filho A. Cancer Incidence Trends in Successive Social Generations in the US. JAMA Netw Open. 2024;7(6):e2415731. doi:10.1001/jamanetworkopen.2024.15731

  • Quel mode de vie adopter pour ralentir la maladie d’Alzheimer ?

    Quel mode de vie adopter pour ralentir la maladie d’Alzheimer ?

    Causée par une lente dégénération des neurones, la maladie d’Alzheimer touche 55 millions de personnes à travers le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Et il n’existe, pour l’heure, aucun traitement commercialisé pour ralentir le déclin cognitif. En revanche, des scientifiques ont établi que des changements de mode de vie durables peuvent ralentir la progression de la maladie.

    Dans une étude publiée dans la revue « Alzheimer’s Research and Therapy », une équipe de chercheurs de l’Université de Californie a ainsi prouvé qu’un changement radical de mode de vie pouvait considérablement améliorer la cognition des personnes souffrant de démence précoce ou de la maladie d’Alzheimer.

    Pendant 20 semaines, les scientifiques ont soumis 51 personnes âgées de 45 à 90 ans atteintes à la maladie d’Alzheimer à un « programme intensif » qui incluait : un régime alimentaire particulier, de l’exercice physique, des ateliers de réduction de stress et des groupes de soutien. Résultat : un ralentissement de la progression du déclin cognitif tel que mesuré par des tests standards de la démence a été observée, ainsi que l’amélioration des symptômes de certains malades.

    Un régime alimentaire vegan

    Dans le détail, les participants se sont vu proposer un régime alimentaire végétalien (n’incluant que des produits d’origine végétale donc) à base d’aliments entiers, peu transformés, riche en glucides complexes et particulièrement pauvres en graisses nocives, en édulcorants et en glucides raffinés.

    Les repas incluaient principalement des fruits, des légumes, des céréales complètes, des légumineuses, des produits à base de soja, des graines et des noix. Et étaient établis de manière à apporter environ 14 à 18 % de lipides, 16 à 18 % de protéines et 63 à 68 % de glucides. En revanche, les participants n’étaient pas limités en termes de quantité.

    Un régime complété par des apports en :

    • Acides gras oméga-3 avec curcumine ;
    • Multivitamines et minéraux ;
    • Coenzyme Q10 ;
    • Vitamine C et B12 ;
    • Magnésium L-Thréonate ;
    • Hericium erinaceus et
    • Super Bifido Plus Probiotic.

    Une activité physique régulière

    Les participants ont également été invités à pratiquer des exercices d’aérobie – principalement de la marche – au moins 30 minutes/jour, ainsi que des exercices de musculation légers au moins trois fois par semaine. Une activité qu’ils ont réalisée en étant accompagné d’un professionnel qui s’adaptait à leur profil.

    Une bonne gestion du stress

    En plus d’être encouragés à s’offrir un sommeil de qualité durant l’étude, les volontaires ont participé tous les jours à des ateliers d’une heure de méditation, yoga, étirements, relaxation progressive ou exercices de respiration. Le but de chaque technique étant d’accroître le sentiment de relaxation, de concentration et de conscience du patient. 

    L’importance d’être soutenu

    Enfin, le malade et son ou sa partenaire étaient conviés à trois réunions d’une heure par semaine d’un groupe de soutien. Supervisés par un professionnel de la santé mentale, tous les participants étaient invités à échanger pour accroître leur soutien émotionnel et communautaire.

    « Cette étude n’est pas la dernière de toutes les études. Mais elle montre pour la première fois que des changements radicaux dans le mode de vie peuvent améliorer la cognition et le fonctionnement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer », s’est félicité le Dr Dean Ornish, responsable de cette étude, qui invite les malades à adopter ce mode de vie bien au-delà de 20 semaines.

    Source : Ornish, D., Madison, C., Kivipelto, M. et al. Effects of intensive lifestyle changes on the progression of mild cognitive impairment or early dementia due to Alzheimer’s disease: a randomized, controlled clinical trial. Alz Res Therapy 16, 122 (2024). https://doi.org/10.1186/s13195-024-01482-z

  • La nourriture ultratransformée, cancer des nouvelles générations

    La nourriture ultratransformée, cancer des nouvelles générations

    La nourriture ultratransformée serait-elle le véritable mal du siècle ? Barres chocolatées, biscuits, plats préparés, nuggets de poulets… Chaque année, la part d’aliments « fabriqués » via des procédés industriels à partir des denrées précédentes, de produits industriels et d’additifs ne cesse d’augmenter. En France, on estime que 29 % de ce que nous ingérons est « ultratransformé ». Pourtant, les études se multiplient pour montrer à quel point ces produits sont néfastes pour notre santé.

    Augmentation du risque de cancer

    Menée sur près de 200 000 Britanniques, une étude publiée dans la revue eClinicalMedicine montre que la présence régulière dans l’alimentation d’une personne de produits ultratransformés augmente significativement le risque de développer un cancer, quel qu’il soit.

    « Chaque augmentation de 10 % de la consommation de nourriture ultratransformée est associée à une incidence accrue de n’importe quel cancer de 2 %, et notamment de cancer des ovaires de +19 % », pointe cette étude. Une augmentation surtout liée aux nombreux additifs présents dans ces aliments.

    A contrario, le fait de remplacer 10 % d’aliments transformés dans son alimentation par des produits simples réduirait le risque de survenue de certains cancers, notamment du côlon, du sein et du foie, selon une étude publiée dans The Lancet Planetary Health.

    Troubles de la santé mentale

    Selon l’Inserm, la santé mentale ne serait pas non plus épargnée. Une équipe de l’organisme de recherche scientifique a établi qu’il existait un lien entre ces produits, lorsqu’ils sont consommés en grande quantité, et le risque de récurrence de symptômes de dépression. En cause, selon eux : « ces produits favorisent le stress oxydatif et l’inflammation, modifient le microbiote intestinal ou encore l’expression du génome ». Résultat : les participants qui consomment le plus d’aliments ultratransformés (un tiers de leurs apports totaux) ont 30 % de risque supplémentaire de présenter des épisodes de symptômes dépressifs récurrents.

    Obésité et diabète

    De plus en plus d’études suggèrent, en outre, que les personnes qui consomment beaucoup d’aliments ultratransformés ont plus de risque de développer des troubles métaboliques : surpoids et obésité, diabète, dyslipidémie, hypertension.

    Tous les scientifiques s’accordent dès lors à inciter à la consommation de produits « faits maison » et d’aliments entiers, peu transformés.

  • Le traitement hormonal de la ménopause est bon pour le cœur

    Le traitement hormonal de la ménopause est bon pour le cœur

    Le traitement hormonal de la ménopause est aujourd’hui trop peu prescrit. Une études américaine à la méthodologie contestée avait surestimé le risque de cancer associé à ces traitements. Pourtant, nombre d’études scientifiques prouvent désormais son intérêt pour protéger les femmes notamment contre les maladies cardiovasculaires et l’ostéoporose.

    Bouffées de chaleur, fatigue, irritabilité, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, prise de poids, sueurs nocturnes, sautes d’humeur… Les symptômes de la ménopause sont si nombreux et douloureux qu’ils sont parfois à l’origine de dépression chez les femmes concernées. Il existe pourtant un traitement capable d’atténuer ces effets secondaires et de rendre la ménopause plus supportable, le traitement hormonal de la ménopause.

    Ce traitement existe depuis longtemps mais en 2002, une étude américaine menée par la Women’s Health Initiative, l’avait pointé du doigt, avançant « un risque accru de cancer du sein et d’accidents cardiovasculaires ». Des conclusions qui avaient provoqué un vent de panique chez les femmes du monde entier, créant une véritable méfiance à l’égard de ces traitements, comme le rappelle Radio France.

    Une défiance malheureusement toujours d’actualité (seules 7 % des femmes se le voient prescrire), et ce, même si de nombreuses études se sont succédé depuis 20 ans, démontrant les biais de cette première étude, mais surtout un rapport bénéfice/risque totalement inverse.

    De nombreux bienfaits

    La fondation Agir pour le cœur des femmes note ainsi que les différentes études ont montré ces dernières années que le traitement hormonal de la ménopause permettait d’améliorer la qualité de vie et de :

    • Réduire jusqu’à 40 % le risque d’ostéoporose et donc de perte d’osseuse et de fracture ;
    • Diminuer les risques thrombo-emboliques veineux et les accidents vasculaires cérébraux ;
    • Réduire de 25 à 35 % le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer ;
    • Permettre de conserver sa libido.

    L’Inserm pointe également que ce traitement a été associé à une baisse de 30 % de la mortalité globale chez les femmes ménopausées traitées entre 50 et 60 ans. Un effet avant tout lié à la baisse de la mortalité cardiovasculaire.

    Surtout, « le risque de cancer du sein n’augmente pas de façon sensible avec un traitement hormonal de la ménopause combiné estro-progestatif à court terme et diminuerait même avec un estrogène seul ». À condition qu’il soit prescrit dès le début de la ménopause.

    Attention, ce traitement est contre-indiqué chez les femmes qui ont des antécédents personnels d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.

  • Vers la fin des prothèses dentaires ? Il sera bientôt possible de faire repousser ses dents

    Vers la fin des prothèses dentaires ? Il sera bientôt possible de faire repousser ses dents

    Pour diverses raisons (médicale, environnementale, liée à l’âge), nombre de personnes ont perdu leurs dents et la stimulation osseuse qu’elles procuraient. Une perte qui pourrait devenir réversible d’ici quelques années.

    C’est une première mondiale et elle est très prometteuse. L’hôpital universitaire de Kyoto, au Japon, a annoncé le lancement, à partir de septembre 2024, d’un essai clinique autour du premier médicament capable de régénérer les dents et donc de les faire repousser après une chute ou un arrachage.

    Le médicament, déjà testé avec succès sur des furets et des souris, sera administré à 30 hommes âgés de 30 à 64 ans à qui il manque au moins une molaire, par intraveineuse. Les résultats et éventuels effets secondaires seront ensuite évalués sur onze mois, jusqu’en août 2025.

    Une mise sur le marché d’ici 2030 ?

    En cas de réussite, l’efficacité du traitement sera testée sur des enfants âgés de 2 à 7 ans à qui il manque au moins quatre dents en raison d’une déficience dentaire congénitale. Une pathologie handicapante qui touche environ 1 % de la population.

    L’essai sera de nouveau élargi par la suite, notamment à des personnes souffrant d’un édentement plus important, qu’il soit lié à des facteurs environnementaux ou à l’âge. Avec l’espoir d’une commercialisation d’ici 2030, annonce Katsu Takahashi, chef du service de dentisterie et de chirurgie buccale à l’hôpital Kitano à NewsAtlas.

    Désactiver le gène USAG-1

    Mais alors, comment fonctionne concrètement ce médicament ? Le traitement va venir désactiver le gène USAG-1, une protéine qui a pour principale fonction d’empêcher le développement des dents et ainsi d’éviter l’apparition de dents surnuméraires.

  • Haro sur le sel, à l’origine d’un trop grand nombre de maladies cardiaques et de décès

    Haro sur le sel, à l’origine d’un trop grand nombre de maladies cardiaques et de décès

    Face à une consommation encore trop importante de sel en Europe, l’OMS a émis une nouvelle alerte, rappelant qu’il ne faut pas dépasser 5 g / jour, et ce, pour le bien-être de nos artères et de notre cœur.

    Des chiffres inquiétants. Dans son dernier rapport, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’inquiète de la consommation de sel des Européens. Et pour cause, « une forte consommation de sel augmente la tension artérielle, qui est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardiovasculaires telles que les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) », rappelle l’institution.

    Or, les maladies cardiovasculaires sont à l’origine de quatre décès sur dix en Europe, soit 10 000 décès par jour et 4 millions par an. L’OMS appelle donc tout à chacun à réduire sa consommation de sel et de façon plus générale à « la mise en œuvre de politiques ciblées visant à réduire la consommation de sel ». Et Hans Kluge, directeur régional de l’OMS Europe, assure que réduire de 25 % la consommation européenne de sel pourrait permettre de « sauver environ 900 000 vies dues aux maladies cardiovasculaires d’ici à 2030 ».

    5 grammes par jour maximum

    Concrètement, pour réduire sa consommation de sel – et la limiter à 5g par jour -, l’OMS recommande en premier lieu de se détacher de la nourriture industrielle (qui en est généralement très riche). À produit équivalent, de vérifier la quantité de sel dans le produit et de choisir le moins salé. Et enfin, d’avoir la main plus légère sur la salière à la maison. Pour cela, notez que les épices peuvent être une bonne alternative pour relever le goût d’un plat.