Chaque été, le constat est le même : les fortes chaleurs altèrent non seulement notre sommeil et nos capacités physiques, mais aussi notre humeur. Ce n’est pas un mythe, les fortes chaleurs peuvent réellement nous rendre plus agressifs en jouant sur nos nerfs.
Selon une étude américaine parue en 2017, une hausse de 1 ou 2 °C de la température ambiante peut entraîner « une hausse de 3 à 5 % des agressions ». Et pour cause, lorsque la température extérieure augmente, notre température corporelle suit la même tendance.
De fait, notre niveau de production de sérotonine, une hormone impliquée dans la régulation de l’humeur et de l’anxiété, a tendance à diminuer. Et il en est de même pour la dopamine, cette hormone associée aux sensations de plaisir et de satisfaction. En conséquence, nos systèmes endocriniens et nerveux tournent au ralenti, nous rendant plus impulsifs.
Et ajoutez à cela de la fatigue en raison d’une qualité de sommeil altérée par les chaleurs nocturnes, les nerfs sont à vifs et l’agressivité nous guette.
Attention à la dépression
En parallèle, les personnes traitées pour des troubles de santé mentale sont particulièrement vulnérables face à la canicule, car les fortes chaleurs peuvent interagir avec l’efficacité de certains médicaments psychotropes ou se doubler d’effets indésirables.
Les températures élevées seraient ainsi liées à une augmentation du risque de suicide, en particulier chez les hommes. Mais aussi à un risque accru d’admissions liées à la santé mentale et de visites aux urgences.
Anxiété et stress post-traumatique
Une étude menée par l’Union européenne a, en outre, mis en lumière que les conséquences du changement climatique (inondations, incendies, etc.) peuvent avoir un effet significatif sur la santé mentale des individus sous la forme de troubles de stress post-traumatique (TSPT), d’anxiété et de troubles dépressifs.
Source : Tiihonen J, Halonen P, Tiihonen L, Kautiainen H, Storvik M, Callaway J. The Association of Ambient Temperature and Violent Crime. Sci Rep. 2017 Jul 28;7(1):6543. doi: 10.1038/s41598-017-06720-z. PMID: 28754972; PMCID: PMC5533778.
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