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  • Santé cardiovasculaire : quels sont les meilleurs moments pour manger ?

    Santé cardiovasculaire : quels sont les meilleurs moments pour manger ?

    Depuis de nombreuses années, les chercheurs ont démontré l’intérêt de connaître le rythme biologique de son organisme et de s’y caler pour être en bonne santé. On appelle cela la chronobiologie. Au fil des études scientifiques, les médecins ont par exemple démontré qu’il était essentiel de dîner de bonne heure.

    Une nouvelle étude établit cette fois les horaires idéaux de la prise de chaque repas pour une meilleure santé cardiovasculaire. Attention, il y a beaucoup d’études dans ce domaine et celle-ci … n’est qu’un éclairage supplémentaire qui ne remplace pas la consultation d’un médecin ou d’un diététicien pour votre situation personnelle …

    L’alimentation est un facteur de risque majeur pour la santé cardiovasculaire. Or, de plus en plus d’individus ont tendance à oublier qu’au-delà de la composition de nos repas – notamment en terme nutritionnel – l’heure à laquelle nous mangeons et le nombre de repas ingérés ont aussi un impact direct sur notre santé.

    Une étude scientifique franco-espagnole parue en décembre 2023 et s’appuyant sur la cohorte nutrinet-santé (voir ci-dessous) rappelle que le cycle quotidien d’alimentation et de jeûne a d’ailleurs un rôle clé dans le rythme circadien. Soit dans le bon réglage de notre horloge biologique. L’heure du premier et du dernier repas de la journée ont donc un effet direct sur le fonctionnement du foie, mais aussi du cœur, des reins, du pancréas et plus généralement, sur la régulation de la tension artérielle.

    Mais alors, à quelle heure faut-il petit-déjeuner et souper ?

    Respecter un jeûne d’au moins 12 heures

    Selon cette étude scientifique, l’heure idéale du petit-déjeuner se situerait à 8 heures du matin. Et d’après ses chercheurs, retarder l’heure du petit-déjeuner d’une heure serait associé à une augmentation de 6 % du risque de maladies cardio-vasculaires. Une personne prenant habituellement le premier repas de sa journée à 9 heures aurait ainsi un risque 6 % plus élevé d’avoir une maladie cardio-vasculaire qu’une personne le prenant à 8 heures.

    De la même façon, les scientifiques à l’origine de cette étude préconisent de dîner avant 20 heures, car au-delà, le risque d’AVC augmente de 8 % par heure. Ils déconseillent, en outre, de manger après minuit.

    Mais alors pourquoi ces horaires ? Parce qu’ils permettent de respecter une période de jeûne nocturne (temps entre le dernier repas de la journée et le premier du lendemain) de 12 heures, ce qui serait un minimum à atteindre. Et pour cause, la pratique d’une alimentation limitée dans le temps (TRE) pourrait être liée à une amélioration de plusieurs indicateurs clés de la santé et chaque heure supplémentaire de jeûne nocturne est associée à un risque inférieur de 7 % de maladie cérébrovasculaire.

    Ce sont autant d’arguments pour adopter une nouvelle routine alimentaire.

    Sur un sujet aussi controversé que les rythmes d’alimentation, la publication de cette étude est une contribution au débat, mais elle n’y mettra probablement pas fin ! D’autant qu’elle s’appuie uniquement sur la cohorte nutrinet-santé, qui est en réalité un groupe de 103 389 adultes français dont la santé a été évaluée entre 2009 et 2022 via des auto-questionnaires, mais dont 79 % des volontaires sont des femmes. Ce qui est, en soi, un véritable biais scientifique.

    Source : Palomar-Cros, A., Andreeva, V.A., Fezeu, L.K. et al. Dietary circadian rhythms and cardiovascular disease risk in the prospective NutriNet-Santé cohort. Nat Commun 14, 7899 (2023). https://doi.org/10.1038/s41467-023-43444-3

  • Le vélo électrique est-il aussi bon pour le cœur et le corps que le vélo classique ?

    Le vélo électrique est-il aussi bon pour le cœur et le corps que le vélo classique ?

    Depuis une dizaine d’années, le vélo à assistance électrique n’a cessé de se démocratiser, permettant à de nombreuses personnes de se (re-)mettre en selle et de continuer à pédaler malgré leur grand âge ou leur faible condition physique. Mais en voyant certains cyclistes doubler à plus de 20 km/h en montée, la question se pose de savoir quelle est la part d’efforts fournis par l’humain. Médecins et scientifiques sont toutefois unanimes : le vélo électrique, c’est du sport.

    Depuis sa démocratisation, le vélo électrique divise la population en deux groupes : ceux qui l’ont essayé et en sont désormais mordus et ceux qui, faute d’avoir déjà goûté au bonheur de l’assistance électrique, n’y voient qu’une version moderne de la motocyclette. Et pourtant, bien qu’électrique, le vélo n’en reste pas moins un moyen de transport actif, ce qui signifie que se déplacer à son bord nécessite un effort physique.

    Et oui, même s’il est doté d’une assistance électrique, le vélo demande à son utilisateur de pédaler et de le diriger à la force de ses bras, il met donc le corps en mouvement et fait appel, pour cela, à notre cœur. Une étude norvégienne (1) a d’ailleurs révélé en 2017 que les utilisateurs de vélos électriques sont physiquement actifs pendant 95 % de leur temps de conduite.

    De fait, les études scientifiques se sont multipliées ces dernières années pour montrer que le vélo électrique est aussi intéressant que sa version conventionnelle pour la santé de ses utilisateurs. Il s’avère même être plus intéressant pour les personnes âgées qui souffrent d’arthrose ou les personnes en situation d’obésité. Car le vélo électrique permet de faire un effort physique et de faire travailler le cœur sans forcer au niveau des genoux.

    Les études scientifiques se multiplient

    En 2022, une méta-étude scientifique (2) a démontré que l’atout principal du vélo électrique (comparé au vélo conventionnel ou à la marche) est d’améliorer la capacité aérobique (ou VO2 max). Soit la quantité maximale d’oxygène que le corps peut utiliser durant un exercice intense.

    Or, plus cette capacité est augmentée, plus cela signifie que vos muscles sont efficaces pour utiliser l’oxygène et cela a des conséquences positives directes sur la santé. Les scientifiques assurent ainsi que plus notre VO2 max est élevée, moins le risque d’apparition de problèmes de santé tels que le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, l’hypertension, le cancer et l’ostéoporose est grand.

    Une étude australienne publiée en 2022 (3) a, en outre, démontré que la pratique de vélo électrique était aussi bonne pour la santé mentale, car elle augmente le niveau de bonheur et le sentiment général de bien-être.

    Quelques limites

    Une enquête journalistique réalisée par Forbes (4) pose toutefois certaines limites à ces bienfaits. Tout d’abord, il faut noter que quand le vélo électrique remplace la marche, pour avoir la même dépense énergétique, il est essentiel d’effectuer un trajet plus long pour compenser la plus faible durée de l’exercice. Car parcourir 5 km à pied ou à vélo électrique ne vous demandera ni le même temps, ni le même effort !

    Par ailleurs, pour les personnes ne souffrant pas d’arthrose ou de problèmes articulaires, le vélo électrique doit avant tout être vu comme un outil de remise en forme. Pour ne pas perdre ses bénéfices, il faudra progressivement diminuer son usage de l’assistance électrique pour le réserver aux montées ou en cas de coup dur.

    Sources :
    (1) Berntsen, S., Malnes, L., Langåker, A. et al. Activité physique lors de la conduite d’un vélo à assistance électriqueInt J Behav Nutr Phys Act 14 , 55 (2017). https://doi.org/10.1186/s12966-017-0513-z
    (2) Riiser A, Bere E, Andersen LB and Nordengen S (2022) E-cycling and health benefits: A systematic literature review with meta-analyses. Front. Sports Act. Living 4:1031004. doi: 10.3389/fspor.2022.1031004
    (3) Anderson CC, Clarkson DE, Howie VA, Withyman CJ, Vandelanotte C. Health and well-being benefits of e-bike commuting for inactive, overweight people living in regional Australia. Health Promot J Austr. 2022 Oct;33 Suppl 1(Suppl 1):349-357. doi: 10.1002/hpja.590. Epub 2022 Mar 17. PMID: 35263497; PMCID: PMC9790588. £
    (4) Riding Electric Bicycles Boon To Health And Not Cheating, Confirms Literature Review, Forbes, nov. 2018

  • Qu’est-ce que le microbiote buccal et quel rôle joue-t-il sur notre santé ?

    Qu’est-ce que le microbiote buccal et quel rôle joue-t-il sur notre santé ?

    Moins connu que le microbiote intestinal, le microbiote buccal (aussi appelé « flore buccale ») joue un rôle tout aussi essentiel dans la survenue de certaines maladies, à commencer par Alzheimer et de nombreux cancers. Il est donc essentiel d’en prendre soin.

    Dès le plus jeune âge, on nous apprend à bien se laver les dents pour éviter les caries, mais aussi pour prendre soin de notre microbiote buccal. Il s’agit de l’ensemble des virus, champignons et quelque 700 espèces de bactéries qui se logent dans nos cavités buccales. Si leur présence est inévitable, elles peuvent se répandre dans notre corps et provoquer certaines maladies si notre hygiène bucco-dentaire laisse à désirer, comme l’expliquent désormais de nombreuses études scientifiques.

    En décembre 2023, la revue New Scientist a consacré un grand dossier à ce microbiote buccal. Dedans, il est bien expliqué que les mauvaises bactéries qui se logent dans notre bouche peuvent « provoquer ou exacerber des problèmes allant des maladies cardiovasculaires au cancer, en passant par la maladie d’Alzheimer et l’arthrite ». Et ce, en passant dans le sang et en colonisant tout l’organisme (intestin, poumons, cœur, pancréas). « En revanche, le maintien d’un bon équilibre permet d’éviter le déclin », écrit leur comité scientifique.

    Une hygiène quotidienne

    Mais alors, comment maintenir cet équilibre ? Évidemment, en se brossant les dents quotidiennement et de façon sérieuse, mais surtout en se rendant régulièrement chez le dentiste. On conseille d’y aller une fois par an pour effectuer un nettoyage en profondeur sous les gencives et ainsi éliminer plaque, tarte et bactéries, voire extraire une dent problématique si nécessaire.

    Il est, en outre, conseiller d’adopter une alimentation équilibrée, d’éviter le grignotage et l’excès de sucre ou d’aliments acides (surtout si vous ne vous lavez pas les dents ensuite), ainsi que le tabac. Le stress pourrait également jouer un rôle néfaste.

    Des recherches de plus en plus poussées

    De leur côté, les scientifiques planchent désormais sur de nouvelles solutions pour garder le microbiote buccal à l’équilibre (en eubiose). New Scientist parle notamment de recherches sur un vaccin contre la parodontite, une maladie inflammatoire d’origine bactérienne qui augmente de 20 % le risque de développer un cancer et joue également un rôle dans la survenue de la maladie d’Alzheimer.

  • Traitements contre le diabète: les chauves-souris à la rescousse?

    Traitements contre le diabète: les chauves-souris à la rescousse?

    Des chercheurs de Cleveland, aux États-Unis, ont identifié une enzyme capable de bloquer l’insuline produite dans l’organisme. Une découverte qui pourrait faire progresser la recherche d’un traitement contre le diabète.

    Aujourd’hui, le traitement du diabète est quotidien et à vie. Les personnes malades sont contraintes d’apporter régulièrement de l’insuline à leur corps, car cette hormone n’est plus fabriquée par leur pancréas en quantité suffisante. Mais partout à travers le monde, des scientifiques travaillent pour inverser la donne en développant un traitement capable de protéger durablement l’organisme.

    Récemment, des chercheurs de l’Université Case Western Reserve, aux États-Unis, ont notamment découvert une nouvelle enzyme (appelée nitrosylase assistée par SNO-CoA, ou SCAN) dont le rôle serait essentiel à la normalisation de l’action de l’insuline. Pour preuve, ces scientifiques ont observé une activité accrue de cette enzyme chez les patients et souris diabétiques.

    Dans la revue scientifique Cell, ils expliquent dès lors que le blocage de cette enzyme pourrait protéger du diabète, voire traiter la maladie. Ces scientifiques ont dès lors annoncé poursuivre leurs recherches pour développer des médicaments permettant de bloquer cette enzyme.

    Les chauves-souris frugivores comme modèle ?

    Et l’étude menée par l’Université Case Western Reserve n’est pas la seule à s’intéresser au mécanisme du diabète. Toujours dans l’espoir de trouver un traitement contre ce véritable fléau mondial, des chercheurs californiens se sont, eux, intéressés aux chauves-souris frugivores dans une étude parue dans la revue Nature.

    Ils expliquent que ces espèces se nourrissent d’un régime riche en sucre, mais sont capables d’abaisser leur glycémie de façon très rapide. Et pour comprendre pourquoi, ils ont étudié leur pancréas. Un choix qu’ils expliquent dans « The Conversation » : « Le pancréas régule la glycémie et l’appétit en sécrétant des hormones comme l’insuline, qui abaisse votre glycémie, et le glucagon, qui augmente votre glycémie », l’idée était donc de voir dans quelles quantités celles-ci étaient produites par les mammifères.

    Résultat : « les chauves-souris frugivores jamaïcaines possèdent plus de cellules productrices d’insuline et de glucagon que les autres espèces, ainsi qu’un ADN régulateur qui incite leurs cellules pancréatiques à initier la production d’insuline et de glucagon. Ensemble, ces deux hormones contribuent à maintenir l’équilibre du taux de sucre dans le sang, même lorsque les chauves-souris frugivores consomment de grandes quantités de sucre », expliquent dès lors les scientifiques.

    « Ce sont autant de cibles thérapeutiques potentielles pour le diabète », concluent-ils, plein d’espoir.

    Sources :

    Zhou HL, Grimmett ZW, Venetos NM, et al. An enzyme that selectively S-nitrosylates proteins to regulate insulin signaling. https://www.cell.com/cell/fulltext/S0092-8674(23)01226-6

    Gordon, W.E., Baek, S., Nguyen, H.P. et al. Integrative single-cell characterization of a frugivorous and an insectivorous bat kidney and pancreas. Nat Commun 15, 12 (2024). https://doi.org/10.1038/s41467-023-44186-y

  • 4 conseils pour réussir son « dry January » ou « janvier sans alcool »

    4 conseils pour réussir son « dry January » ou « janvier sans alcool »

    De plus en plus de marques proposent des alternatives sans alcool, pensez-y pour vos apéros. © Robyrad / Pixabay

    En ce début d’année 2024, de nombreuses personnes se sont lancé le défi de ne pas boire une goutte d’alcool durant le mois de janvier et faire ce que l’on appelle le « dry January ». Un défi qui présente de nombreuses vertus pour la santé, mais qui n’est pas toujours accepté par la société.

    À l’heure où les études démontrant les effets néfastes de l’alcool pour la santé se multiplient, refuser un verre est encore source de (trop) nombreuses réflexions. Combien de femmes se sont déjà vues questionner sur une éventuelle grossesse et d’hommes se voir répondre « qu’un verre n’a jamais tué personne » après avoir décliné une coupe de champagne ou un galopin de bière ?

    Pour couper court à ces réflexions futiles et non-constructives, la journaliste américaine Alisha Haridasani Gupta a listé quatre conseils pour réussir à refuser un verre d’alcool avec tact et aplomb dans un article paru dans le « New York Times« . Ce sont autant d’astuces qui pourront vous aider à réussir votre mois de janvier sans alcool ou « dry January ».

    1. Entraînez-vous à dire « non » à un verre d’alcool

    La consommation d’alcool est tellement associée à la fête en France que le plus dur quand on a décidé de ne pas boire, c’est de dire « non » à ses amis. Aussi, la journaliste Alisha Haridasani Gupta conseille de s’entraîner à refuser les verres que l’on nous tend avant de partir en soirée. « Si vous hésitez ou si vous n’êtes pas sûr de votre réponse, les gens verront cela comme une opportunité pour vous pousser » à la consommation, assure-t-elle.

    Avant de partir en soirée, réfléchissez aussi aux raisons qui vous poussent à vous passer d’alcool, puis listez quelques arguments à avancer à vos amis si ceux-ci se montrent trop insistants. Quelques idées de phrases à ressortir : « Je préfère lever le pied pour ma santé », « Je vais courir demain », « Je dois conduire pour rentrer » ou encore « Ma consommation n’était plus festive, je préfère faire une pause ».

    2. Surmontez votre propre anxiété

    L’erreur, au contraire, serait, selon Alisha Haridasani Gupta, de ne pas aller en soirée justement pour éviter ces situations gênantes, voire, pire, par peur de s’ennuyer. Arrêter l’alcool ne doit pas et ne va pas vous couper de votre vie sociale ! Certaines personnes qui aiment le côté désinhibiteur de l’alcool vont avoir tendance à penser que si elles n’en consomment pas, elles vont avoir plus de mal à aller vers les autres. Mais c’est faux, tout se passe dans la tête.

    Le mieux à faire est donc d’arracher le pansement d’un coup de sec en gardant à l’esprit que votre soirée ne pourra être que meilleure que les précédentes, car elle ne s’accompagnera pas de gueule de bois ou de moment de malaise liés à une surconsommation d’alcool.

    Et gardez en tête cette phrase du Pr Pete Vernig : « Il est beaucoup plus facile de s’amuser sans alcool que vous ne le pensez, car ce qui rend les choses amusantes, c’est de pouvoir passer du temps avec les personnes qui vous sont chères ».

    3. Faites quelque chose qui vous plaît vraiment

    Et si votre peur de l’ennui prend le dessus, Alisha Haridasani Gupta conseille d’organiser une soirée durant laquelle, avec ou sans alcool, vous savez que vous allez vous amuser. Cela peut être une sortie au bowling ou à la patinoire, un karaoké ou une soirée jeux de société. Faites-vous également plaisir sur le repas, en craquant par exemple sur un dessert pour éviter toute forme de frustration. Petit à petit, à force de sortie, la peur vous quittera au moins aussi vite que le manque.

    4. Pensez aux alternatives « sans alcool »

    Enfin, sachez que c’est souvent le fait de trinquer seul ou face à une personne buvant du Perrier tranche qui pousse certains amis à inciter leurs partenaires de soirée à lever le coude. La journaliste du « New York Times » conseille dès lors de jeter un œil à la carte des cocktails sans alcool, voire à celle des vins sans alcool si le bar en dispose, ou de ramener sa bouteille de mousseux « soft » en soirée pour éviter ce sentiment de gêne. L’idée étant de montrer que même sans alcool, vous vous faites plaisir et savourez votre soirée de la même manière.

  • Cinq conseils pour prendre soin d’un proche hospitalisé

    Cinq conseils pour prendre soin d’un proche hospitalisé

    Lors d’une visite à un proche hospitalisé, lui proposer d’aller se promener est un geste toujours apprécié, à condition que le malade en soit capable. © Klimkin / Pixabay

    Récemment, la mère de la journaliste américaine Jancee Dunn a été hospitalisée. Durant son séjour, la jeune femme a tout fait pour que celle-ci garde le moral et ne tourne pas en rond toute la journée. Une expérience qu’elle a partagée dans le « New York Times » et dont elle tire une liste de conseils pour faire en sorte que l’hospitalisation de son proche se passe au mieux.

    Il n’est jamais évident de voir une personne qui nous est chère être hospitalisée, mais comment faire pour prendre soin d’elle sans l’étouffer ? Bien qu’il s’agisse d’un véritable jeu d’équilibriste, quelques gestes simples sont toujours les bienvenues, comme le rappelle la journaliste du « New York Times » Jancee Dunn.

    1. Prendre soin de son proche hospitalisé

    Le premier conseil semble couler de source, mais c’est de prendre soin de son proche hospitalisé en multipliant les petites attentions. Jancee Dunn donne plusieurs exemples faciles à reproduire tel que demander à la personne malade son plat préféré ou dont elle rêve actuellement et de le lui préparer (à condition qu’elle ne soit pas soumise à des restrictions alimentaires).

    Pour une femme, il est également possible de lui apporter du maquillage et ses produits de beauté (notamment des produits hydratants) pour qu’elle profite de ce repos forcé pour prendre soin d’elle et se pouponner.

    Autre idée assez simple, apporter à son proche des livres (y compris de jeux), ou encore des jeux de société et des cartes auquel il pourra jouer avec ses invités. Il est, en outre, possible de lui suggérer une liste de podcasts à écouter.

    2. Rendre la chambre d’hôpital plus confortable

    Le plus déprimant dans un hôpital, c’est souvent le lieu en lui-même, trop aseptisé et pas assez cocooning. Pour égayer le séjour d’un proche, rien de tel que d’apporter des photos de famille ou des dessins à accrocher au mur. Selon le service dans lequel le malade se trouve, on peut aussi ramener des fleurs. Et si le séjour s’annonce long, pensez à ramener sa housse de couette favorite ou encore un joli plaid et des coussins pour que le malade retrouve un peu de la chaleur de son foyer.

    3. L’aider à mieux dormir

    Si une hospitalisation est généralement fatigante, c’est aussi parce qu’entre les bruits des machines et les signaux lumineux, une chambre d’hôpital ne se prête pas toujours au sommeil profond. Pour offrir des moments de répit à votre proche, Jancee Dunn conseille de leur proposer des bouchons d’oreilles et/ou un masque pour les yeux semblable à ceux proposés dans les avions. De quoi plonger son proche dans une bulle relaxante entre deux consultations.

    4. Lui emmener son animal de compagnie

    En France, les animaux de compagnie sont interdits dans l’enceinte des établissements hospitaliers – sauf si leur présence s’inscrit dans une démarche de zoothérapie. Mais, si votre proche est autorisé (et capable) à se rendre dans la cour ou sur le parking de l’hôpital, passer un petit moment avec son animal de compagnie et le serrer fort dans ses bras ne pourra que lui remonter le moral.

    5. Limiter la durée (et la liste) des visites

    Plusieurs personnels médicaux interrogés par le « New York Times » affirment que les visites surprises sont peu appréciées des personnes hospitalisées. Souvent tiraillées par un sentiment de vulnérabilité, elles préfèrent être prévenues d’une visite, voire savoir qu’elles ont la possibilité de décliner cette venue si elles en ont envie.

    Une fois sur place, il est recommandé de ne pas s’éterniser pour ne pas fatiguer encore davantage le malade : le temps de visite idéal se situe entre 15 et 30 minutes. Au-delà, l’idéal est de proposer une activité à la personne que l’on visite, que ce soit un jeu ou une promenade (l’activité physique ne devant pas être négligée dans certains cas).

    Enfin, évitez de tous vous rendre à son chevet en même temps. À l’hôpital, le temps peut parfois sembler long, alors un malade appréciera davantage que sa journée / semaine soit ponctuée de plein de petits rendez-vous plutôt que par un seul grand rassemblement.

  • Le tabac peut provoquer une diminution du volume du cerveau

    Le tabac peut provoquer une diminution du volume du cerveau

    Selon une étude américaine, fumer entraînerait un rétrécissement du cerveau et donc arrêter ou limiter sa consommation de cigarette pourrait réduire les risques de développer la maladie d’Alzheimer.

    Depuis plusieurs années, les études scientifiques sur les effets néfastes du tabac sur la santé se multiplient. Les liens entre tabagisme et cancers du larynx, des bronches et de la bouche, mais aussi maladies respiratoires et cardiaques sont désormais prouvés par de nombreux travaux à travers le monde. Une nouvelle étude scientifique, publiée dans la revue Science Direct, fait aujourd’hui le lien entre tabagisme et Alzheimer.

    Cette nouvelle étude, qui porte sur les données médicales de 32 094 personnes, a permis de démontrer que des antécédents de tabagisme quotidien étaient fortement associés à une diminution du volume cérébral. Mais aussi que plus la consommation de tabac était importante, plus cette diminution l’était elle aussi.

    Surtout, les scientifiques de l’université du Missouri, aux États-Unis, insistent sur le fait que le tabagisme impacte le volume total de matière grise. Dès lors, les personnes qui fument sont plus susceptibles de présenter une détérioration de leur matière grise et blanche, ce qui vient conforter l’idée – déjà défendue dans plusieurs études – que le tabagisme augmente les risques de développer la maladie d’Alzheimer.

    Chez Mieux: des messages de prévention simple

    Un nouvel exemple de l’intérêt majeur de l’arrêt du tabac pour limiter les risques de santé les plus importants à court et long terme.

    Comme la population générale, nos bénéficiaires sont souvent perdus dans la masse et la diversité des informations sur la prévention en santé. Il y a au moins un message qui ne prête pas à débat. Arrêter de fumer, le plus complètement et le plus tôt possible est le plus beau cadeau que vous pouvez faire à votre corps.

    Pour vous y aider, vous pouvez retrouver de nombreux conseils sur le site Tabac Info Service ou appeler le 39 89.

    Source : Investigating the Relationship Between Smoking Behavior and Global Brain Volume, Biological Psychiatry Global Open Science, January 2024.

  • Les maladies chroniques sont une source (méconnue) de discrimination au travail

    Les maladies chroniques sont une source (méconnue) de discrimination au travail

    À l’heure où près d’une personne sur cinq souffre d’une maladie chronique, parler de ses problèmes de santé au travail peut être source de discrimination. En effet, selon le baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, plus d’une personne malade sur deux déclare avoir été victime de harcèlement moral par ses collègues ou supérieurs.

    La double peine. Selon le Défenseur des droits et l’Organisation internationale du travail, les maladies chroniques (diabète, asthme, cancer, endométriose…) sont aujourd’hui devenues un enjeu majeur de santé au travail. Et ce, non seulement parce qu’elles obligent les employeurs à se soumettre à « des aménagements raisonnables », mais davantage parce qu’elles peuvent donner lieu à des stigmatisations et discriminations.

    En effet, dans son 16ᵉ baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, le Défenseur des droits pointe le fait que « une personne sur six atteintes de maladie chronique (13 %) a été confrontée à une discrimination ou un harcèlement discriminatoire en raison de son état de santé ou de son handicap » dans le cadre de son emploi. Un chiffre largement supérieur au reste de la population active, pour qui ces situations ne concernent que trois personnes sur 100.

    Surtout, « les personnes ayant une maladie visible ont trois fois plus de risques d’avoir été confrontées à une discrimination ou un harcèlement discriminatoire ». Quand « 55 % des personnes malades déclarent avoir vécu une situation de harcèlement moral » dans le cadre de leur emploi. Et 40 % des personnes malades dont les problèmes de santé sont connus de leur employeur et de leur supérieur « ne bénéficient du soutien et de la compréhension ni de l’un ni de l’autre ».

    Les maladies chroniques en hausse

    Une situation d’autant plus préoccupante que la part de la population active touchée par une maladie chronique augmente rapidement : de 15 % en 2019, elle devrait atteindre 25 % dès 2025, selon l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact).

    Mais alors, que faire ? Auprès de l’Agence France-Presse (AFP), le directeur du bureau de l’OIT en France, Cyril Cosme, a insisté sur la nécessité « de former et de sensibiliser les acteurs du monde du travail à la situation de ces travailleurs » malades et « l’importance de rappeler le rôle des représentants du personnel et des syndicats vers qui les travailleurs peuvent se tourner en cas de discrimination ».

    Un combat qui nous parle chez Mieux, dans notre détermination à accompagner les malades chroniques pour « ajouter des vies à la vie ».

    Source : 16ᵉ baromètre sur la perception des discriminations dans l’emploi, Défenseur des droits, décembre 2023.

  • Trois questions à Imageens, notre partenaire spécialiste de la santé cardio-vasculaire

    Trois questions à Imageens, notre partenaire spécialiste de la santé cardio-vasculaire

    Crée en 2017, la start-up spécialisée dans l’intelligence artificielle Imageens a développé un logiciel permettant de mesurer un biomarqueur spécifique à partir d’images IRM. Celui-ci permet de prédire le risque cardiovasculaire d’une personne pour les dix prochaines années. Entretien avec le Pr Alban Redheuil, cardio-radiologue et chef du service d’imagerie cardiaque à l’hôpital de La Pitié Salpêtrière et Anas Dogui, directeur général d’Imageens.

    La technologie développée par Imageens permet de prédire le risque cardiovasculaire d’une personne dans les dix prochaines années. Pouvez-vous nous expliquer comment vous mesurez cette menace ?

    Anas Dogui : « Nous avons identifié un biomarqueur spécifique, qui permet de détecter les signaux précurseurs d’apparition de maladies cardiovasculaires, et ce, dès le plus jeune âge. Nous avons ensuite développé un outil capable de mesurer ce biomarqueur à partir d’une image IRM, puis de définir l’âge des artères d’une personne – soit son âge cardiovasculaire – et donc son risque cardiovasculaire. »

    Pr Alban Redheuil : « Concrètement, nous mesurons le vaisseau le plus important de l’organisme, l’aorte ascendante, ainsi que sa distensibilité, c’est-à-dire sa capacité à varier de diamètre. Cela nous donne une idée de son élasticité (ou rigidité), qui est essentielle pour déterminer le risque de développer une maladie cardiovasculaire – par exemple une complication d’anévrisme ou un infarctus -, mais que l’on peut mesurer qu’avec les outils développés par Imageens.

    Nous couplons ensuite ces données avec l’âge et le genre du patient, mais aussi avec les facteurs de risques cardiovasculaires classiques (tabac, diabète, manque d’activité physique, obésité, insuffisance rénale, hypercholestérolémie, etc.)  pour déterminer l’âge cardiovasculaire de la personne. »

    En quoi le fait de mesurer l’âge cardiovasculaire d’une personne est une véritable révolution en matière de prévention des maladies cardiovasculaires ?

    Pr Alban Redheuil : « Certaines personnes se retrouvent avec un âge vasculaire beaucoup plus élevé que leur âge calendaire. Or, nous avons démontré que cet âge vasculaire était un marqueur extrêmement puissant pour déterminer l’état de santé des patients et pour prédire de façon fiable les événements cardiovasculaires qui pourront survenir dans les dix prochaines années. »

    Anas Dogui : « Notre technologie a, en effet, fait l’objet de plus de 70 publications scientifiques, dont une étude sur l’analyse de la rigidité artérielle qui a porté sur plus de 3 700 patients, suivis pendant plus de dix ans. Il est donc largement validé scientifiquement et est aujourd’hui utilisé dans un certain nombre de centres de recherches de haut niveau, à commencer par l’hôpital de La Pitié Salpêtrière. »

    Pr Alban Redheuil : « Surtout, si un patient apprend qu’il a un âge vasculaire beaucoup plus avancé que son âge calendaire, il va se préoccuper plus de son état de santé et son médecin va pouvoir agir directement pour faire baisser son risque de développer une maladie cardiovasculaire. Et c’est là qu’Imageens peut faire toute la différence, surtout en agissant chez des individus jeunes et que l’on ne pensait pas forcément à risque. À terme, nous espérons aussi que nos outils permettront de prendre des décisions chirurgicales chez des patients ayant un risque de rupture d’anévrisme à court terme afin justement d’éviter la rupture, qui est un événement dramatique. Des recherches sont en cours pour cela. »

    Vous proposez aux personnes effectuant un bilan de santé chez Mieux d’avoir accès aux technologies d’Imageens. En tant que leaders de l’innovation médicale, pourquoi était-il important de proposer vos outils aux personnes qui nous font confiance ?

    Pr Alban Redheuil : « Nous savons qu’il existe un groupe de patients, dont le nombre est relativement important, chez lesquels les méthodes traditionnelles de prévention sont déficientes. Or, nous avons la chance, avec l’imagerie et les nouvelles technologies innovantes, de savoir directement s’il existe un risque de maladie cardiovasculaire, voire s’il y a déjà une pathologie. Cela va permettre de traiter davantage de personnes qui en ont vraiment besoin et avec la bonne stratégie. Et c’est cela qui est extrêmement important aujourd’hui : permettre aux patients d’être mieux traités grâce à une approche individualisée. »

    Anas Dogui : « Car chez Imageens, nous croyons vraiment que la médecine du futur sera une médecine ultra-personnalisée.  »

  • Les “bilans de prévention” aux âges clés de la vie vont être généralisés dès janvier 2024

    Les “bilans de prévention” aux âges clés de la vie vont être généralisés dès janvier 2024

    A la fin du mois d’octobre, le gouvernement a présenté son projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Celui-ci vise une économie de 3,5 milliards d’euros par l’Assurance maladie, via des baisses de dépenses pour les médicaments, les laboratoires d’analyse ou encore les arrêts de travail, mais entend bien “poursuivre la transformation du système de santé pour renforcer la prévention et l’accès aux soins”.

    Concrètement, cela se traduit par plusieurs mesures, dont certaines ont déjà été annoncées par le gouvernement, telle que la généralisation d’une campagne nationale de vaccination gratuite contre les infections à papillomavirus humains (HPV) pour tous les élèves de cinquième. Plusieurs amendements ont également été adoptés pour renforcer le dépistage de certaines infections, comme le cytomégalovirus, ou favoriser la prévention de la surdité.

    Mais surtout, le gouvernement entend bien généraliser les “bilans de prévention aux âges clés de la vie” créés par la loi de financement de la sécurité sociale de 2023. Dans les faits, chaque assuré devrait se voir proposer par l’Assurance maladie trois visites médicales gratuites à 25, 45 et 65 ans afin de “faire le point sur sa santé physique et mentale et mettre en place les soins appropriés le cas échéant”. Ces bilans pourront être réalisés par différents professionnels de santé (médecins, infirmiers, sages-femmes, pharmaciens) formés à cet effet, et seront gratuits pour les usagers.

    À 45 ans, le bilan de prévention consistera en un prélèvement sanguin, une analyse d’urines, un test auditif et un test cardiorespiratoire. Les patients seront également invités à réaliser un dépistage du cancer du sein, du colon ou de la prostate et à effectuer un « bilan sur l’activité physique et d’éventuels troubles de santé mentale ».